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Le
couvent rouennais du Bon-Pasteur émanait de celui de
Paris.
Il a été fondé sous
le règne de Louis XIV, en 1688. Les religieuses
s’étaient d’abord installées, rue de Maulévrier (près de
l’ancien séminaire de Joyeuse où s’élève aujourd’hui une
partie du lycée Corneille) puis à St-Sever, près de
l’église paroissiale. Elles s’établirent enfin
durablement rue de la Cigogne du Mont où fut bâtie une
modeste église conventuelle pour leur monastère.
La communauté demeura ainsi en ces lieux et continua son
œuvre jusqu’à la Révolution.
Un
modeste bâtiment a échappé aux destruction. |
La chapelle est représentée sur un plan de
1737 (plan de Gaspard de Baillieul).
Elle a été entièrement détruite. Le dessin
ne la représente que très simplement, ce qui
signifie la médiocrité de ses dimensions.
Supprimé en 1791, le couvent fut démantelé.
Sa petite église conventuelle fut détruite
avec certains des bâtiments.
Un institut de jeunes orphelines s'installa
sur le site au cours du XIXe
siècle. L’établissement avait été fondé par
mademoiselle Provost et se maintint pendant
quelques décennies.
Il reste un passage du Bon-Pasteur et
quelques restes de bâtiments du couvent
transformés maintenant en un petit ensemble
immobilier. |
Plan de 1737 |
L'œuvre des sœurs du Bon-Pasteur avait été
recréée à Bourges en 1827, pour aider les
"filles repenties" comme on disait alors.
Elle se développa rapidement.
Elles furent appelées à Rouen par une pieuse
habitante de la ville, Melle
Nouflard, qui avait fondé un institut
similaire dont la charge lui était trop
lourde.
Le 18 mai 1836, les dames prenaient
possession d'une maison de location rue de
Joyeuse (là où résidaient il y a peu les
Franciscaines).
Les locaux étaient insuffisants et, par
l'entremise de l'abbé Carpentier, fondateur
de l'institution des
Saints-Anges,
elles purent prendre possession en 1839 de
l'ancien couvent des Pénitents de la rue Saint-Hilaire. Ces
nouveaux locaux devinrent à leur tour
insuffisants et elles purent adjoindre, en
1842, les locaux de l'ancien couvent des
Annonciades
qui se trouvaient au nord de leur
implantation, sur les terrains en terrasse
longeant l'ancienne muraille.
Pour relier les deux partie de leur
institution, un souterrain fut creusé sous
la rue du Mont.
L'institution possédait deux sortes de
pensionnaires : les repenties, désignées
sous el nom de Pénitentes, et les
préservées, dénommées Bluettes, en
raison de la couleur de leur costume. Tout
contact était interdit entre-elels.
En 1865, l'ancien monastère des
Pénitents fut
cédé aux Saints-Anges. |
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Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. VI,
p. 448.
Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de
Villeray, 1759, p. 463-464.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de
la France, J. J.
Expilly, Tome VI, 1770, p. 460.
Description
historique des maisons de Rouen, E. de la Quérière, 1821, p.93.
T. II, 1841, p. 132.
De la bienfaisance publique et privée dans la département de la
Seine-Inférieure,
J. A. de Lérue, 1852, p. 101-103.
Répertoire
archéologique du départ. de la S.-Inf.,
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La charité à Rouen, V. Duval, 1895, p. 385-404.
Mère Anjorrant et son Oeuvre, L'Institut de Jésus-Christ Bon Pasteur
et de Marie Immaculée, Beauchèsne, Paris, 1828, p.95-238.
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René Rouault de la Vigne.
Des Annonciades au bon Pasteur de Rouen, Journal de Rouen, 17/02/1938, p.
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René Rouault de la Vigne.
Quelques notes sur le couvent du Bon pasteur, Journal de Rouen,
10/02/1939, p.4, , René Rouault de la Vigne.
Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine et J. Tanguy, 2004, p.
163. |