Présentation

Avant de commencer un trop rapide survol de cette période, je voudrai au préalable évoquer l'évolution récente de ce qu'on appelle le patrimoine photographique. Ce patrimoine à quasiment changé de nature, changé de support à la fin du siècle dernier quand on est passé, en quelques années, de l'argentique au numérique, changement de nature qui a été accéléré avec l'arrivée de l'internet au début des années 1990. Avant 1990, pour prendre une date simplificatrice, l'étude des fonds photographiques étaient assez simple. On avait le culte des négatifs (sur films souples ou sur plaques de verre) que l'on conservait précieusement. On estimait, chez les archivistes en tout cas, que ces négatifs étaient l'élément le plus important des fonds photographiques. Les spécialistes des sources photographiques savaient où se trouvait les différents fonds. Il y avait bien des copies de tirages ici où là mais ils n'étaient pas si nombreux que cela. Depuis la fin du siècle dernier, ces anciennes pratiques ont été bouleversées. Le numérique a permis la multiplication et la duplication à l'infini des photographies, y compris des photographies anciennes du temps de l'argentique. Des fichiers de milliers de photographies se copient en quelques secondes. Si bien qu'aujourd'hui l'on retrouve les mêmes documents un peu partout, d'un site d'archives à un autre, mais aussi et surtout sur le net, sur Facebook, sur Instagram... et là c'est plus gênant, car au passage les photographies, la plupart du temps, ont baissé de qualité, ont perdu leur datation ainsi que le nom du photographe et l'histoire de la photo.

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