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Fiche Conseil
 
Séance : 20/06/2003
Libelle : Côte Sainte-Catherine. Mise en lumière. Intervention
Document : 53 bis.- M. Jean-Pierre LANCRY.- Prenant le prétexte des lumières, sur les illuminations de l'agglomération, qui nous interrogent en termes de coût — au temps de la restriction sur le pétrole, il était même interdit de faire des illuminations et d'illuminer certaines friches industrielles —, un aspect surtout nous interroge directement. Pour la côte Sainte-Catherine, sur ROUEN, quelles sont les conséquences sur la faune et la flore ?
Il y a un courrier des lecteurs aujourd'hui dans « Paris-Normandie », et il y aura d'autres réactions.
Nous voulions avoir votre sentiment et savoir, en termes de compétences, si, puisque c'est un site classé, l'Etat intervient. Quel est votre sentiment et qu'est-il possible de faire là-dessus ? Notamment pour la côte Sainte-Catherine, nous trouvons cela très douteux.

Mme Laure LEFORESTIER, Adjointe.- C'est avec plaisir que je vais vous répondre sur ce thème. Effectivement, on nous a présenté en juin de l'année dernière un projet de mise en lumière de l'agglomération, sur lequel nous émettions à l'époque quelques réserves.
Bien évidemment, l'idée de mettre en lumière l'agglomération, et notamment au travers de son fleuve qui est le lien entre la plupart des communes, était tout à fait intéressante. On avait un projet très vague et très flou, et il se résumait surtout à un gros coup de pinceau bleu sur l'ensemble du fleuve. Il n'y avait pas eu vraiment de réflexion sur la manière de travailler dans le cadre de cette ville ou cette agglomération, dans son site naturel, sur le patrimoine naturel ou le patrimoine bâti.
On nous a dit que ce serait formidable et on a continué à émettre des réserves.
Effectivement, pour la colline Sainte-Catherine, un certain nombre d'associations se sont émues.
Celle-ci étant un site classé, ce projet d'illuminations — car au départ la colline Sainte-Catherine devait être toute bleue — faisait bizarre.
Le projet est passé en commission des sites. La position de la Ville de ROUEN, tout comme celle de BONSECOURS, puisque nous sommes les deux communes concernées — mais nous n'avions pas été tellement sollicités auparavant —, était de nous opposer totalement à cette idée d'éclairage en bleu.
Nous regrettions qu'il n'ait pas été fait appel à un vrai ténor pour faire un tel travail, ce projet représentant des millions d'euros. Nous regrettions que le concepteur retenu n'ait pas véritablement de références et que nous arrivions sur un projet un peu décousu.
L'agglomération voulait, et dans un souhait de conciliation et de bonne volonté, retravailler avec eux et avec la Direction Régionale de l'Environnement sur l'idée de faire un essai pendant l'Armada. Celle-ci avait revu sa copie, c'est-à-dire que de la colline toute bleue on passait à simplement l'éclairage de la falaise calcaire, donc simplement des parties basses, uniquement de l'éperon qui donne sur ROUEN. A priori, on allait moins perturber la faune.
Cet essai va durer pendant 10 jours, le temps de l'Armada, consistant pour l'instant dans 4 projecteurs orientés sur la falaise de calcaire.
Nous avons donc émis énormément de réserves. Pour autant, nous ne sommes pas du tout hostiles à l'idée de mettre en lumière l'agglomération. Il est évident qu'il est important de valoriser aussi le paysage nocturne.
L'agglomération, ayant pris conscience de tout cela, a missionné un cabinet pour réaliser une étude assez poussée, justement sur les impacts de cette mise en lumière pendant le temps où cela va être expérimenté.
Nous en sommes encore à une période d'essai. Il faut se donner le temps de l'essai, et ce n'est pas toute la colline qui va être éclairée. Je ne pense pas que cela tue la violette spéciale. C'est un essai sur 10 jours.
Nous avons émis également énormément de réserves à ce propos.
 
Année : 2003
Catégorie : Patrimoine et Tourisme
Page : 215
Rapporteur : Laure Leforestier
   
Débats :
   
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