Conseils Municipaux depuis 1995

Fiche Conseil
 
Séance : 07/07/1995
Libelle : Eloge funèbre. Décès de M. Guillaume Montier, ancien maire de Rouen
Document : 4.- M. le MAIRE.- Mes chers collègues, je vous demande de vous lever pour l'éloge funèbre de M. Guillaume MONTIER, ancien Maire de ROUEN, décédé le 27 mai dernier à l'âge de 89 ans.
Né à ROUEN en 1905, il fit ses études au lycée Corneille puis à l'Ecole de Droit de ROUEN, et passa sa thèse de doctorat à l'Université Américaine de COLUMBIA, sur le thème : «Le Droit des transports et le service maritime».
Il fut, de 1935 à 1983, avocat-syndic agréé auprès du Tribunal de Commerce de ROUEN, et avait repris l'étude de son père.
En 1944, Guillaume MONTIER devint, à l'âge de 38 ans, le premier Maire de ROUEN à la Libération, désigné par la Résistance. Il exercera cette fonction du 30 août 1944, jour de la Libération de ROUEN par les troupes canadiennes, jusqu'aux élections municipales du 18 mai 1945, à la suite desquelles Jacques CHASTELLAIN accéda aux fonctions de Maire.
C'était l'avocat parisien Henri BOURDEAU de FONTENAY, Commissaire Régional de la
République à la Libération, qui était venu le trouver au titre de la Résistance pour lui demander d'exercer la charge de Maire de ROUEN.
Il eut à faire face aux tâches les plus ingrates, notamment celle d'organiser la subsistance et le ravitaillement d'une ville où stationnaient de nombreuses troupes alliées, britanniques et américaines, dans une période de pénurie générale.
En tant que spécialiste du droit maritime, Guillaume MONTIER joua également un rôle non négligeable dans la renaissance du port de ROUEN, qui devint une escale privilégiée des «Liberty ships», dont le dernier spécimen en état de naviguer, le «Jeremiah O' Brien», fut en juillet dernier accueilli à ROUEN, lors de l'«Armada de la Liberté».
Elu conseiller de la République le 8 décembre 1946, il le resta jusqu'au 3 novembre 1948, puis se retira de la vie politique active.
Au nom de l'ensemble du Conseil Municipal et en mon nom personnel, j'adresse à ses enfants, petits-enfants et à toute sa famille, l'expression de nos condoléances attristées.
(Une minute de silence est observée.)
 
Année : 1995
Catégorie :
Page : 94
Rapporteur :
   
Débats :
   
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