Conseils Municipaux depuis 1995

Fiche Conseil
 
Séance : 07/01/2000
Libelle : Tempête du 26 décembre 1999. Demande d'informations. Intervention
Document : 42 bis.- M. André DANET.- La tornade du 26 décembre 1999 a-t-elle fait des dégâts au centre des Essarts dont nous venons de parler ? D'une manière générale, je m'étonne que, parmi les dossiers présentés aujourd'hui, il n'y ait aucun rapport global sur l'ensemble des dégâts causés dans la ville et aux propriétés communales - même s'ils sont moins importants qu'ailleurs - et sur le coût de ces dégâts apportés tant au patrimoine culturel qu'au patrimoine forestier.
Nous aurions aimé trouver un petit rapport sur ce sujet, nous disant ce que cela allait coûter et comment vous pensiez financer les réparations.

Mme Valérie FOURNEYRON, Adjointe.- Quelques précisions, pour répondre à M. DANET. sur les interventions faites par les différents services au cours de la tempête du 26 décembre. Je souhaite d'ailleurs remercier l'ensemble des services techniques qui ont été mobilisés largement et pendant de longues heures durant ce week-end, avec bien entendu comme priorité tout ce qui menaçait la voie publique.
Nous avons eu. en particulier, un certain nombre de difficultés avec des cheminées privées qui menaçaient de s'effondrer sur la chaussée.
M. André LETOURNEUR pourrait faire le point bien mieux que moi concernant les
espaces verts, puisqu'il y a eu un certain nombre de dégâts au jardin des plantes.
Vous connaissez les dégâts occasionnés à la cathédrale. Il y a en ce moment tout un bilan qui est fait avec M. LESCROART, conservateur régional des monuments historiques, pour les chiffrer exactement. Les premières estimations sont autour de 40.000.000 F.
En ce qui concerne les autres bâtiments de la Ville, nous n'avons pas eu de gros dégâts, si ce n'est au niveau du service de l'Eau, dans le secteur du Mont-Gargan.

M. André LETOURNEUR, Adjoint.- Les dégâts concernant les arbres sont difficilement chiffrables. Quand un arbre séculaire tombe, on ne peut pas replanter un arbre séculaire. Ce sont donc des dégâts affectifs très importants.
Nous avons en particulier 9 grands arbres qui sont tombés au jardin des Plantes. Certains, qui étaient donnés pour faibles, ne sont pas tombés, alors que ceux-là, qui n'étaient aucun cas donnés comme sanitairement dégradés, sont tombés. Vous avez pu le constater, cela change considérablement le paysage du jardin des Plantes. Bien entendu, nous en replanterons. Cela ne coûte pas très cher de planter un arbre. Ce qui coûte très cher, c'est de l'entretenir pendant des siècles pour qu'il prenne la forme que nous connaissons aux grands arbres.
Quelques arbres sont également tombés dans le quartier du boulevard d'Orléans, dans celui de la Sablière, et quelques-uns également dans le quartier des Hauts de ROUEN.
Pour le reste, nous sommes, semble-t-il - et vous l'avez dit vous-même - une commune relativement épargnée dans ce domaine. Les dégâts les plus difficiles à accepter dans le domaine des espaces verts sont ceux qui ont touché le jardin des Plantes. Ceci dit, nous n'avons pas de dégâts aux installations du jardin des Plantes, notamment aux serres venant d'être rénovées, et cela tout le monde s'en félicite.

M. Jean-Robert RAGACHE, Adjoint.- En ce qui concerne les monuments historiques, nous faisons mercredi prochain, avec M. MOUFLE, l'architecte en chef des monuments historiques, une tournée de tous les bâtiments.
En ce qui concerne les bâtiments historiques, les dégâts ne se voient pas immédiatement. Il peut y avoir des éléments ébranlés, sans qu'ils soient véritablement tombés. Donc, mercredi prochain, nous aurons une première vision des dégâts qui ont pu être occasionnés.

M. Pierre BUISSON, Adjoint.- Un bâtiment qui a énormément souffert - M. BELLANGER doit le connaître aussi - est le C.E.S. Fontenelle. Comme il est en travaux, que toutes les fenêtres avaient été enlevées, que le bâtiment avait été «désossé», le vent en s'engouffrant a enlevé toute la toiture. C'est quelque chose qui va être très douloureux pour le collège et le Conseil Général. C'est
impressionnant.

M. Bertrand BELLANGER.- Juste un mot concernant la situation de Fontenelle. C'est assez catastrophique, puisque toute la toiture du bâtiment B est tombée. C'était le bâtiment qui était en travaux au titre de la deuxième phase de rénovation du collège. Cela n'a cependant pas perturbé la rentrée de cette
semaine.
Pour autant, notre inquiétude est que ces dégâts vont occasionner une prolongation du chantier. Nous avons là un chantier lourd, sur 40 mois, avec plus de 100.000.000 F d'investissement du Conseil Général. Pour l'instant, nous ne connaissons pas très précisément la durée de prolongation des travaux. Cela se chiffrera en mois, évidemment.
Pour le Conseil Général de Seine-Maritime, cela a été l'incident le plus grave sur le territoire de ROUEN.

M. Michel BEREGOVOY, Adjoint.- Nous avons constaté quelques dégâts assez mineurs aux foyers-logements de la Ville et des dégâts plus importants à la Maison d'Accueil pour Personnes Agées Dépendantes, dont la toiture a beaucoup souffert.

M. Christophe LEROY, Adjoint.- Nous avons eu quelques dégâts au cimetière du Mont-Gargan et au cimetière de l'Ouest. Nous sommes en train de prendre contact avec les familles dont les pierres tombales ont été endommagées.

Mme Enda GARCIA-DALLOIS, Adjointe.- Puisque nous en sommes à faire le tour des bâtiments, j'indique que les écoles ont relativement peu souffert, sauf une toiture à l'école Jules Ferry qui a été bien endommagée. A l'école des Pépinières/Saint-Julien, un arbre est tombé dans la cour. Le pire est passé.

M. le MAIRE.- L'un des quartiers les plus touchés est le Mont-Gargan, où on remarque bien la trajectoire du vent, et on le voit bien par les dégâts causés : école Jules Ferry, cimetière du Mont-Gargan, un certain nombre de maisons privées et d'arbres de la Ville. On note une différence entre le Mont-Gargan, très atteint, et le Mont-Riboudet, par exemple, où il n'y a quasiment aucun dégât important.

M. Didier CHARTIER, Adjoint.- La Ville n'est pas directement concernée, mais il me paraît important de donner des informations sur les habitations de l'O.P.A.C. -«ROUEN Habitat»-. Nous avons subi beaucoup de dégâts au niveau des toitures. Notamment dans le quartier des Sapins, l'immeuble Marceau, pour ceux qui connaissent, a eu sa toiture arrachée. Dans le groupe Henri Saint-Pierre, à la Sablière et dans le groupe Forfait, une partie de la toiture a été également arrachée.
L'ensemble des bâtiments, évidemment, ont subi quelques dégradations, mais aujourd'hui l'ensemble du patrimoine est hors d'eau. Les travaux les plus urgents ont été réalisés. Compte tenu de la difficulté à trouver des entreprises disponibles actuellement, nous n'avons pas réparé l'intégralité des dommages. Mais rien qui n'ait nécessité le relogement de familles et de locataires.

Mme Enda GARCIA-DALLOIS, Adjointe.- On peut surtout se féliciter de ne pas avoir eu de blessés dans notre ville.
 
Année : 2000
Catégorie : Domaine public - Urbanisme - Equipement
Page : 124
Rapporteur :
   
Débats :
   
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