Conseils Municipaux depuis 1995

Fiche Conseil
 
Séance : 28/03/1998
Libelle : 8ème campagne de ravalement. Secteur historique du centre-ville
Document : Outre ses grands monuments. la ville de ROUEN est dotée d'un patrimoine architectural privé de grande qualité. Sa protection et sa mise en valeur restent une constante de la politique urbaine.
La première série de campagnes de ravalement. commencée en 1969 rue du Gros-Horloge et nue Jeanne d'Arc en parallèle à la création de voies piétonnes en secteur sauvegardé, s'est achevée en décembre 1977 dans le quartier Damiette/Saint-Maclou.
La deuxième série de campagnes a correspondu aux Opérations Programmées
d'Amélioration de l'Habitat : Beauvoisine en 1985. Cauchoise en 1989, secteur boulevard des Belges de 1993 à 1997.
Certaines rues du centre n'ont pas été concernées par ces opérations sectorielles.
Certes, l'impact des différentes campagnes a eu des effets au-delà des périmètres et des délais : des propriétaires ont en effet entrepris des travaux dans des secteurs voisins. même sans arrêté municipal : d'autres ont souvent renouvelé l'entretien de leurs façades, sans rappel de cette obligation. En revanche. certains immeubles sont restés, encore aujourd'hui, sans travaux.
La situation actuelle est donc assez contrastée d'une façade à l'autre dans la même rue.
C'est le constat réalisé lors des études pour l'Opération Programmée d'Amélioration de l'Habitat thématique en cours.
Afin de parachever la mise en valeur des espaces majeurs de la cité. il est nécessaire d'utiliser les moyens dont dispose la Ville pour coordonner les actions privées. C'est l'objet de cette nouvelle campagne de ravalement obligatoire qui vous est proposée aujourd'hui ; elle concerne un ensemble de rues correspondant au circuit touristique de base (voir en annexe la liste des rues).
Il pourrait être constitué un comité de pilotage associant les élus et services concernés.
l'architecte des Bâtiments de France, les différents organismes subventionneurs, les représentants des professions de l'immobilier et du bâtiment et ceux des habitants. Ce comité conseillerait le Maire pour le suivi de la campagne et les mesures d'accompagnement à adopter.
Une action de communication spécifique accompagnera cette campagne.
Cette 5ème campagne serait étendue à d'autres séries de rues. afin de résorber
progressivement les «points noirs» du centre ancien.

M. Pierre BUISSON, Adjoint.- Cette délibération est importante, même si c'est
essentiellement ce que j'appellerai une délibération d'annonce.
En effet, vous savez que l'U.N.E.S.C.O. n'a pas inscrit ROUEN à son patrimoine mondial.
Ce n'est pas un refus, mais plutôt une mise en stand-by en attendant certaines améliorations. L'un des reproches qui avaient été faits concernait l'attitude jugée trop laxiste de la Ville face aux réalisations ou aux non-réalisations, par des propriétaires ou des commerçants, d'enseignes, de vitrines ; le reproche portait aussi sur la qualité des façades, etc.
Avec le concours des architectes des Bâtiments de France, l'Atelier d'Urbanisme est devenu exigeant, ou plus exactement tous les projets concernant des enseignes ou des vitrines sont vraiment regardés de façon très attentive et en concertation avec ceux qui déposent ces projets. Les exigences, que ce soit des architectes des Bâtiments de France ou de l'Atelier d'Urbanisme, n'entraînent pas forcément des surcoûts.
Ce sont simplement des demandes d'amélioration, de choix de couleur, etc., et l'on arrive à des accords relativement facilement.
Le problème qui demeure est celui des travaux sans autorisation. Malheureusement, un certain nombre de commerçants ou de propriétaires privés réaménagent des vitrines, changent des fenêtres, créent des ouvertures, par exemple, sans dépôt de demande de permis de construire. Dans ces cas-là, cela peut poser des problèmes délicats et une vigilance est indispensable.
La Ville a quand même mis en place deux outils qui permettent des aides lorsque les surcoûts sont importants : c'est le Fonds d'Intervention pour la Sauvegarde de l'Artisanat et du Commerce - le F.I.S.A.C. - et l'aide aux surcoûts architecturaux en termes de ravalement de façades. Vous avez d'ailleurs pu remarquer. en vous promenant en ville, que de nombreux propriétaires ont, ces quatre dernières années, fait de gros travaux d'embellissement. Je donnerai deux exemples vraiment visibles : l'un sur la place de la Pucelle, où un bâtiment situé au Nord a été réhabilité de façon assez admirable en remettant en évidence un certain nombre de dessins ; l'autre est celui d'un immeuble, au coin de la rue de la République et de la rue Alsace-Lorraine, qui a également été réhabilité et change complètement la perspective quand on arrive du pont Corneille.
La dernière fois, Jean-Claude DUFRESNE vous a parlé d'un circuit touristique. Nous avons parcouru ce circuit touristique et repéré les maisons dont les façades sont vraiment en mauvais état.
Manifestement, les propriétaires n'ont pas respecté la loi, puisque la loi impose un ravalement décennal. Nous vous proposons donc de relancer une campagne de ravalement et, dans un premier temps, nous prendrons contact avec tous les propriétaires ayant des façades en mauvais état dans une des rues dont la liste vous est indiquée en annexe de cette délibération. Et nous proposons également de mettre en place une sorte de comité de pilotage qui permettra de suivre l'évolution de ce dossier.
 
Année : 1998
Catégorie : Domaine public - Urbanisme - Equipement
Page : 136
Rapporteur :
   
Débats :
   
Retour