Conseils Municipaux depuis 1995

Fiche Conseil
 
Séance : 28/03/1998
Libelle : Eau et assainissement. Station de traitement des sources du Robec. Reconstruction. Conception. Réalisation. Appels d'offres. autorisation
Document : Pour assurer aux Rouennais et aux habitants des communes desservies par les adductions alimentant notre réseau urbain une desserte en eau répondant en toutes circonstances aux normes sanitaires, le service Eau et Assainissement a mis en oeuvre un programme d'amélioration de la qualité.
Il a débuté en 1986 par la construction d'une unité de traitement par filtration sur le site de Carville à DARNETAL et s'est poursuivi par l'adjonction d'un équipement similaire fi la station de pompage de MOULINEAUX.
Le schéma directeur d'alimentation en eau potable de l'agglomération rouennaise, révisé par le District de l'agglomération rouennaise et présenté aux élus concernés le 6 mars dernier, a confirmé l'intérêt de préserver la qualité des ressources existantes.
En parfait accord avec les conclusions de cette étude, il convient à présent de procéder fi la reconstruction de l'usine de traitement des sources du Robec. L'installation actuelle, édifiée en 1936 sur le terrain d'émergement des sources à FONTAINE-SOUS-PREAUX, est à présent obsolète.
Le projet étudié par les services techniques prévoit la mise en oeuvre d'une station de clarification implantée sur le site de l'usine de la Jatte, avenue Georges Métayer à ROUEN. Cette localisation permet de prévenir les cas de pollution accidentelle qui pourraient altérer la qualité de l'eau. lors de son transit par l'aqueduc d'amenée, entre FONTAINE-SOUS-PREAUX et ROUEN.
En prévision de cette réalisation, pour définir les filières de traitement adaptées, notamment parmi les plus modernes qui mettent en oeuvre la filtration membranaire. une expérience pilote a été menée au cours des années 1995 et 1996.
Ces tests, suivis et analysés par un bureau d'études spécialisé et indépendant des sociétés qui ont mis en oeuvre les filières d'essais, ont confirmé la traitabilité de l'eau des captages à l'aide de ces nouvelles technologies.
Le remaniement des différents bâtiments qui composent les installations actuelles de distribution d'eau édifiées dans l'enceinte de l'usine de la Jatte sera mis à profit pour améliorer leur intégration architecturale. En outre, les anciennes machines à vapeur qui. au début du siècle, constituaient le moyen de
pompage de la ville. seront incorporées dans un circuit pédagogique permettant de découvrir le cheminement et le traitement de l'eau potable.
Depuis plusieurs années, des provisions sont constituées sur le budget annexe de l'eau et de l'assainissement. de manière à pouvoir réaliser l'investissement sans hausse brutale du prix de l'eau.
Lors de votre séance du 3 octobre 1997, vous avez sollicité l'Agence de l'Eau et le Département de la Seine-Maritime, pour la prise en considération du projet. Par courrier du 15 décembre 1997.
l'Agence a confirmé à la Ville que cette opération entrait dans le cadre de son 7ème programme en cours. Par ailleurs. M. le Président du Conseil Général a été saisi du dossier le 22 septembre 1997.
L'investissement est estimé à 26.000.000 F H.T., soit 31.356.000 F T.T.C. Le plan prévisionnel de financement s'établit ainsi :
1.- Aides des partenaires
- Agence de l'Eau
. subvention au titre de la production de l'eau potable -
30 % du montant des travaux H.T. 7.800.000 F
- Département de la Seine-Maritime
. subvention au titre de l'eau potable - 15 % du montant
des travaux H.T. 3.900.000 F
TOTAL 11.700.000 F
2.- Financement Ville de ROUEN
- autofinancement constitué sur les exercices antérieurs 8.921.342 F
- budget 1999 178.658 F
TOTAL 9.100.000 F
3.- Financement sur emprunt
- prêt sans intérêt de 20 % du montant des travaux H.T.,
accordé par l'Agence de l'Eau au titre de la production
de l'eau potable 5.200.000 F
Compte tenu des différents délais administratifs et des autorisations à solliciter auprès des autorités sanitaires, l'échéancier prévisionnel de réalisation qui accompagne l'étude des services propose de commencer les travaux en début 1999, pour une mise en service de l'installation en l'an 2000.
Toutes les conditions sont aujourd'hui réunies pour lancer cette importante opération qui mettra la ville et plusieurs des communes qu'elle dessert à l'abri des pollutions chroniques dont sont fréquemment victimes les captages haut-normands.
Pour intégrer cet équipement de haute technologie aux bâtiments existants, l'insérer dans le site et le doter d'une architecture de qualité, il est nécessaire qu'une collaboration étroite s'organise entre le constructeur et l'architecte, tant pour l'établissement du projet que lors de sa réalisation.
En fonction de ces contraintes, dont la prise en compte constitue le gage de réussite de l'opération, la procédure de «conception-réalisation» prévue par l'article 30.1 du Code des Marchés Publics est celle qui permet le mieux d'associer, dans un seul marché, maître d'oeuvre et entreprises.

M. Eric GRAVIER. Adjoint.- Excepté quelques opérations légères d'entretien et de
maintenance. l'unité de clarification actuelle fonctionne depuis 1935 dans sa configuration d'origine. S'agissant de sources dites de trop-plein de nappe. le débit recueilli est entièrement tributaire de la recharge pluviométrique et la production quotidienne varie de 14.000 m3 plus de 30.000 m3. Au minimum 35 % des besoins de la ville et jusqu'à 75 % dans les périodes fastes sont donc assurés par ces sources. C'est une ressource très précieuse. puisque, grâce à l'aqueduc d'amenée, elle est acheminée jusqu'au centre de gravité du réseau.
sans aucun apport d'énergie.
Deux problèmes sont actuellement à résoudre :
- l'obsolescence de l'équipement de traitement. qui date donc de 1935 et qui se traduit par un fonctionnement entièrement manuel - technologie très prochainement interdite par les autorités sanitaires, en raison du recyclage des eaux de lavage. qui favorise la concentration des parasites -,
- le choix malheureux de l'implantation, car l'eau traitée est conduite sur les lieux de consommation via l'aqueduc, et, depuis sa construction, cet ouvrage recueille des eaux de filtration en différents points de son itinéraire. Cet apport non maîtrisable réduit à néant le traitement effectué au départ et donc a
tendance à rendre l'eau encore plus trouble.
La solution qui vous est proposée est de reconstruire en fait une unité moderne de filtration sur le site de l'usine de la Jatte. Cet équipement répondra bien sûr aux normes actuelles et pourra retenir la technique membranaire, si les coûts proposés au cours de l'appel d'offres sont raisonnables.
 
Année : 1998
Catégorie : Propreté - Environnement
Page : 113
Rapporteur :
   
Débats :
   
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