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Fiche Conseil
 
Séance : 30/01/1998
Libelle : Vallée des Deux Rivières. Secteur Repainville-Est et Aubette-Martainville. Projet d'aménagement. Commentaires. Intervention
Document : 23 bis.- M. Pierre BUISSON, Adjoint.- Les deux délibérations 24 et 25 concernent le secteur de la Vallée des Deux Rivières, la première le secteur Repainville-Est, la seconde le secteur Aubette-Martainville qui est destiné à accueillir des activités à dominante biomédicale.
Sur cette dernière zone, nous avons engagé une démarche de négociation avec la S.N.C.F., principale propriétaire foncier de celle-ci, car il est impossible pour la Ville d'assurer un portage financier complet des terrains.
Nous vous proposons dans la délibération 25 de confier la Société d'Aménagement de la Région de ROUEN (S.A.R.R.) une étude complémentaire devant aboutir à la définition d'un projet d'aménagement et surtout de son montage.
La délibération 24 se situe dans le prolongement de celle du 18 décembre 1996 relative à la commercialisation du terrain Saint-Gilles. Celle-ci est actuellement en cours sous la forme d'un lotissement d'activités industrielles légères ou tertiaires et s'accompagne d'un programme paysager important lié à cette opération.
C'est dans ce contexte qu'il vous est proposé ce soir un projet de Zone d'Aménagement Concerté (Z.A.C.) dans le secteur Repainville-Est. situé plus à l'Est.
Ce secteur, d'une surface d'environ 12 ha. est propriété de la Ville ou de l'E.P.B.S.. sauf la parcelle située la plus à l'Est et celle située au Sud-Ouest qui est occupée par l'entreprise de M. MUSILLO.
La Ville est actuellement propriétaire de terrains d'une valeur d'environ 4.800.000 F et devra racheter l'E.P.B.S. en 2002 des terrains d'une valeur de 5.400.000 F.
On peut donc estimer le portage financier actuel pour la Ville à environ 400.000 F à 500.000 F par an. alors que la recette n'est que de l'ordre de 100.000 F, puisqu'il n'y a que quelques loyers, le lover essentiel provenant d'une station-service ELF. les autres étant de petits loyers provenant de maraîchers.
Il n'est un secret pour personne que la société CASTORAMA est depuis longtemps
intéressée par l'implantation d'un magasin sur une partie de cette zone. C'est pourquoi. dans l'étude, nous proposons d'inclure le terrain actuellement occupé par cette société, ce qui permettra de réaménager le carrefour avec la route de Lyons-la-Forêt au Sud du secteur Repainville.
Sur cette zone - la zone Repainville-Est -, on trouve des friches, des terrains loués à des maraîchers et d'autres terrains qui sont occupés par 80 jardins utilisés actuellement sans aucune convention.
On y trouve enfin une station-service ELF.
Sur le plan commercial, l'implantation d'une surface de vente de biens d'équipement de la maison ne constitue en rien un facteur déstructurant pour le commerce rouennais, mais répond, au contraire, à un besoin. Le bricolage constitue la première occupation ou activité de loisirs des Français et le fait de faciliter l'accès ces biens de consommation et d'élargir la gamme commerciale contribue à améliorer la qualité de vie des Rouennais.
Enfin, l'activité du magasin CASTORAMA avenue du Mont-Riboudet est très différente, car elle concerne des achats de faible volume. Les deux CASTORAMA seraient donc complémentaires sans être concurrents.
Nous venons de recevoir des chiffres donnés par l'Institut Français du Libre-Service, qui concernent la densité commerciale des 139 agglomérations françaises de plus de 40.000 habitants.
On peut y lire que la densité globale des commerces de l'agglomération rouennaise est de 687 pour 1.000 habitants et qu'elle se situe ainsi un tout petit peu au-dessus de la moyenne nationale qui est de 682.
Par contre, en ce qui concerne les magasins de bricolage, elle se situe en dessous, tout en tenant compte des deux hypermarchés LEROY-MERLIN ; la moyenne pour l'agglomération est de 100 m2, alors qu'elle est de plus de 107 m2 pour le niveau national. Quant à la jardinerie, qui est souvent rattachée à ce type de grande surface la moyenne pour l'agglomération rouennaise est de 28 m2, alors qu'elle est de 46 m2 au niveau national. On observe donc que. sur le plan commercial, il y a de la marge et de la demande.
Lors de l'instruction du permis de construire, nous insisterons particulièrement sur le traitement paysager important qui devra être réalisé tant au niveau du bâtiment qu'au niveau du parking et du linéaire routier.
Cette zone ne sera jamais vouée à l'habitat. La nature du sol implique de gros travaux de viabilisation du terrain, que seule une grande surface peut prendre en charge. Naturellement, les coûts seraient bien plus lourds si on morcelait la zone dans un lotissement.
Refuser une telle solution, c'est laisser cette zone dans son état actuel qui n'est pas satisfaisant. Renoncer à vendre le foncier, c'est donc supporter un coût de portage important, ne pas bénéficier de rentrées fiscales, laisser le développement économique à la périphérie de la ville - c'est-à-dire laisser
s'implanter des entreprises sur d'autres communes, puisque, si CASTORAMA ne s'implante pas là, il s'implantera ailleurs - et ne pas permettre la création de nombreux emplois à ROUEN.
Nous proposons de confier à la S.A.R.R. les études nécessaires à l'établissement du dossier de réalisation de la Z.A.C. Au terme des études, le conseil sera de nouveau amené à délibérer sur ce sujet.
 
Année : 1998
Catégorie : Domaine public - Urbanisme - Equipement
Page : 117
Rapporteur :
   
Débats :
   
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