Saint-Aubin-Celloville
 
Les deux communes de Saint-Aubin la Campagne (aussi nommée Saint-Aubin-aux-Fous) et de Celloville ont fusionné en 1829 pour former Saint-Aubin-Celloville.
Eglise Saint-Aubin

L'église de Saint-Aubin la Campagne date du XIe siècle. Elle a été remaniée aux XVIe et XVIIe siècles avant d'être presque complètement reconstruite au XIXe siècle. Le chœur, roman à l'origine, a été rebâti en 1863. La bénédiction a été faite le 10/11/1897.
Elle est construite en pierre et en briques.


La pierre est réservé aux rampants du toit, aux corniches et aux encadrements.
Elle comporte une nef unique de quatre travées, un transept et un chœur. Elle est couverte d'un berceau de bois.
La tour du clocher est située au nord de la dernière travée de la nef. Elle comporte trois étages et est surmontée d'une flèche de charpente ardoisée.

Mobilier

Le mobilier comporte quelques statues. En particulier deux statues représentant Saint-Jean et la Vierge du XVIIe siècle qui ont du appartenir à une crucifixion, un saint Nicolas et un saint Sébastien en bois du XVIe siècle malheureusement décapés.
la chaire est du XIXe siècle (1897)

     

L'autel est surmonté d'un retable du XVIIIe siècle en bois doré s'appuyant sur le mur droit du chœur. La toile représente la Résurrection. A gauche, un saint Michel aux ailes déployées terrasse le dragon. A droite, le saint patron de l'église, saint Aubin.

Face à la chaire à prêcher, sur le mur sud, trois panneaux provenant de l'ancienne chaire de la fin du XVIe siècle surmontent un banc d'œuvre.
De gauche à droite, Charlemagne (?), saint Adrien, une sainte femme tenant une coupe et un livre.

Vitraux

Les vitraux sont du XIXe siècle. Ils sont consacrés en particulier au Sacré-Cœur (la paroisse lui est consacrée en 1889) On y relève la signature du verrier rouennais R. Thorel.
A noter : une fenêtre contient une spectaculaire représentation du Jugement Dernier, où on voit le Diable poussé les damnés en enfer.
Certains vitraux indiquent les noms des donateurs et la date de donation (1900)
Un vitrail daté de 1922 est un ex-voto. Il représente une scène de naufrage devant Port-Saïd.

Cloches
Le clocher contient deux cloches, Marie Louise Modeste (près de 470 kg) et Marie Françoise Honorine (près de 350 kg). Elles ont été fondues en 1847 par Morlet, fondeur à Vesly)
 
Eglise Saint-Pierre de Celloville
La paroisse a eu comme curés au XVIIIe siècle, les célèbres Delarue et Soury connus comme médecin. Le second passe pour avoir été l'inventeur d'une célèbre liqueur : La Jouvence de l'abbé Souris (voir : http://www.rouen-histoire.com/Elixirs/Jouvence.htm).

L'église a été restaurée aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles.
Elle est composée d'une nef unique en silex, pierre et brique. Elle est couverte par des voûtes plâtrées soutenues par des colonnes carrées aux chapiteaux ioniques.

Le clocher est situé au-dessus de l'entrée. Il est en charpente ardoisée. La base de la flèche est ajourée par des abat-sons.

Mobilier

Le chevet de l'église est occupé par un retable du XVIIIe siècle. Il est orné de pilastres corinthiens et surmonté d'une vierge tenant l'enfant Jésus nimbée de rayons. L'autel supporte un beau tabernacle en métal doré.
Le centre en est occupé par une toile en mauvais état dédiée à sainte Catherine. De part et d'autres, deux niches sont occupées par des statues de plâtre. Au gauche, un saint Laurent est accompagné d'un petit gril en bois. A droite, saint Pierre porte une clef et un livre. Ces statues sont vraisemblablement du XIXe siècle.
De nombreux angelots ornent le haut des murs.
Au revers de la façade occidentale, une niche contient une statue de saint Jean-Baptiste en pierre polychrome du XVIe siècle..

Vitraux

Un vitrail de 1613 avait été signalé par l'abbé Cochet. Il n'existe plus.
Au bas de la nef, vitraux du XIXe siècle, datés de 1864. Ils sont signés de Stelzl, de Nancy et représentent saint Romain et saint Jean-Baptiste.

Confréries
Confrérie de Notre-Dame , des saints Pierre, Michel et Laurent, fondée le 27 avril 1468.
 
Cimetières
Le cimetière principal entoure l'église Saint-Aubin. Un petit cimetière occupe le parvis de l'église Saint-Pierre.


Image Google Maps


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Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure, Cochet (Abbé), 1871, col. 270.
Géographie du département de la Seine-inférieure
, Bunel et Tougard, 1879, p.126-127.
Semaine religieuse du diocèse de Rouen,20/11/1897, p. 1141-1142.
Le plateau de Boos - Un sanatorium au XVIIIe siècle,
L. de Vesly, La Normandie Littéraire, 1906, p. 169-174.
Répertoire des anciennes confréries et charités du diocèse de Rouen approuvés de 1434 à 1610,
Abbé Martin, Fécamp, 1936
BCDA, XXVII, 1970-71, p. 272-273.
Le patrimoine des Communes de Seine-Maritime, 1997, T. I, p.183-184.