Oissel
 
Eglise Saint-Martin

Une première église a existé à l'époque mérovingienne.
En 1208, elle appartenait au chapitre de la cathédrale de Rouen par une charte de donation de Guillaume Rollant, seigneur du lieu. L'église était dotée d'une simple nef éclairée de cinq petites fenêtres, d'un chœur et d'un transept. Elle était voutée de bois. Le clocher avait été reconstruit au XVIe siècle. Les portes étaient précédées d'un porche.
Au XVIIe siècle, vers 1730, l'église dut être agrandie. Le portail principal démoli, on allongea la nef.

Au milieu du XIXe siècle, le nouveau curé d'Oissel, l'abbé Bolot, confia à l'architecte Barthélemy le soin de faire faire les plans d'une nouvelle église. La première pierre en fut posée le 19 mai 1851.

La première phase des travaux, la nef, aboutit en 1952. La suite vint peu à peu, selon les ressources disponibles, et c'est en 1871 que les travaux aboutirent. L'inauguration eut lieue le 28 juin 1871.
L'église a un plan en forme de croix latine. Elle est élevée en pierre et en briques. Les corniches et encadrements sont en pierre. Les parements extérieurs présentent un décor de briques vitrifiées. La nef est flanquée de collatéraux. Le clocher s'élève au-dessus de la première travées, sur quatre forts piliers qui masquent un peu le portail principal. Il a une hauteur de 44 m.
 

Le portail est encadré de deux tourelles octogonales en pierre. Il est surmonté d'une rosace à huit lobes.

Clergé
La nomination à la cure était faite par les seigneurs du lieu.
En 1777, le curé était M. Quesnel (depuis 1755)
Mobilier
Les stalles qui occupent le chœur proviennent d'une église supprimée pendant la période révolutionnaire. Le maître-autel (1874) était l'œuvre de M. Lebaron sur les plan de Barthélemy. Le chemin de croix est composé de grandes peintures murales de couleur sépia. Ils auraient été peints au début du XIXe siècle par une Ukrainienne.
Vitraux

Les vitraux de XIXe siècles ont étés détruits en 1944, juste avant la Libération.
Les vitraux sont l'œuvre de M. Bernard, peintre verrier à Rouen. Chaque fenêtre comporte trois médaillons représentant la vie du saint-patron des donateurs.

Orgues
L'orgue a été construit par le facteur amiénois Van den Braude. Il a été réparé dans les années soixante par Gervais.
La console ayant disparu, l'instrument est injouable.
Cloches

Avant la Révolution, l'église possédait trois cloches. Les deux plus petites furent descendues en 1793 pour être fondues. Celle qui restait pesait 1.200 livres (près de 600 kg) et avait été fondue en 1780 par Vincent Loriot. Elle resta seule dans le clocher jusqu'en 1818 où elle fut rejointe par deux autres cloches : L'Ange Gabriel (390 kg) et Colombe (273 kg). Mais leur son ne parut pas suffisant et une souscription permit de les fondre en 1865. Avec leur métal on fit deux cloches et on acheta une troisième. Marie pesait 1222,50 kg, l'Ange Gabriel, 867 kg et Joséphine, 605 kg.

Confréries
Confrérie de Notre-Dame, des saints Michel, Martin et de la bienheureuse Catherine, statuts réformés le 13 août 1462.
Confrérie de la très bienheureuse Vierge Marie, et des saints martin, Michel archange, et de sainte Catherine fondée le 26 août 1519.
 
Cimetière


Image Google Maps

Un cimetière mérovingien a été localisé aux alentours de la Mairie. On a retrouvé des sarcophages de pierre.
L'église Saint-Martin d'Oissel était entourée de son cimetière.
Le cimetière actuel se trouve au nord-ouest de la ville. Le terrain a été acquis en 1827, au triège des Mornons. Le 14 mai 1827, le curé reçut interdiction d'enterrer dans l'ancien cimetière. La première tombe fut celle d'un maçon qui avait travaillé à l'érection des murs, Antoine Panier. La bénédiction n'avait pas encore eu lieue
Le cimetière possède un carré militaire contenant les corps des soldats d'Oissel morts pendant la guerre 1914-1918.

 
La semaine religieuse du diocèse de Rouen, 08/07/1871, p. 166, 18/09/1871, p.783.
La semaine religieuse du diocèse de Rouen,
04/07/1874, p. 645-646.
Géographie du département de la Seine-inférieure
, Bunel et Tougard, 1879, p. 544-545.
Oissel, Glanes, traditions, souvenirs, faits contemporains, E. Turgis, 1886, p.181-230.
Répertoire des anciennes confréries et charités du diocèse de Rouen approuvés de 1434 à 1610,
Abbé Martin, Fécamp, 1936
Histoire de l'agglomération rouennaise
, G. Pessiot, 1990, p. 116.
Orgues de Haute Normandie
, 1992, tome 2, p. 89.
BCDA, XLIII, 1995, p. 98-99.

Le patrimoine des Communes de Seine-Maritime
, 1997, T. II, p. 1167.