Boos
 
Eglise Saint-Sauveur

La paroisse était dans le ressort de l'abbaye de Saint-Amand de Rouen. C'étaient les abbesses qui nommaient à la cure.
La construction peut remonter au XIIIe siècle d'après quelques détails de son architecture. Elle a été reconstruite  aux XVIe et XVIIe siècles. D'autres modifications (l'abbé Cochet a écrit qu'elle a été "défigurée") sont intervenues au XIXe siècle.
Le portail occidental a été refait au XVIIe siècle (1734) par le curé Langlois aux frais de l'abbesse de Saint-Amand. La chapelle de la Vierge et le baptistère ont également été reconstruits. Le beffroi des cloches dut être réparé en 1791 pour en recevoir une troisième. Le clocher lui-même a été réparé en 1874 en 1921 et en 1953 (il avait été endommagé par les bombardements). La croix menaçant de tomber, dut être réparée en 1939.
Mobilier
Le chœur contient six stalles du XVIe siècle. Elles proviendrait de l'ancienne église de Franquevillette. Les miséricordes sont sculptées des scènes de la vie quotidienne ou tirées des Evangiles.
La chaire présente une disposition particulière : on y accède par le derrière du pilier. Elle est décorée de bas-reliefs représentant saint Jean-Baptiste, le repas d'Emmaüs et la Résurrection.
Le patron de l'église est représenté par une statue en pierre polychrome de XVIIe siècle.
Une peinture de 1717 offerte par l'abbesse de Saint-Amand, Marie-Elisabeth de Barentin, orne un retable. C'est une copie d'un tableau de Raphaël par le peintre Mériel.
Le maître-autel provient du monastère des Carmélites de Rouen. Il était dans le premier monastère près de la rue Beauvoisine, il avait été transféré dans le nouvel établissement de la rue Pinchon à Bois-Guillaume. Au moment du transfert de ce dernier à Mont-Saint-Aignan, en 1984, il fut offert à la paroisse de Boos. Cette autel renferme une relique de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus.
Une petite réplique de la grotte de Lourdes à été érigée près de l'église pour accueillir une statue de la Vierge offerte elle-aussi par les Carmélites au moment du déménagement de leur monastère.
Vitraux
Les vitraux sont du XIXe siècle. On rencontre la Transfiguration, la Sainte famille, sainte Cécile, un Calvaire, le Bon Pasteur, saint Augustin, saint Exupère, saint Louis.
Cloches
En 1749, on acheta une seconde cloche. Elles furent cassées à la Révolution.
Le clocher contient maintenant trois cloches : Thérèse Athanase Adèle (611 kg), Marie Joseph (476 kg) ont été fondues en 1853 par Morlet fondeur à Vesly en Vexin. la troisième, Simone Marie-Thérèse Andrée (359 kg) a été fondue en 1954 par Cornille Havard à Villedieu les Poêles avec les reste d'une ancienne cloche, le bourdon Marthe Luce, qui pesait 824 kg.
Confréries
Confrérie de la Très Sainte Trinité fondée le 21 septembre 1521.
 
Eglise Notre-Dame de Franquevillette
Une église apparaît à Franquevillette (hameau rattaché maintenant à Boos) au XIe siècle. Elle était du patronage du chapitre de la cathédrale de Rouen. Elle était passée aux mains de l'évêque de Bayeux, seigneur des lieux, puis des religieuse du couvent des Emmurées. Elle possédait des stalles (maintenant à Boos).
En 1823, la paroisse était réunie à celle de Boos. Devenue inutile, l'église a été détruite en 1825.
Confréries
Confrérie de Notre Dame et des saints Michel, Nicolas et Sébastien approuvée le 7 septembre 14787
 
Cimetière
Le cimetière entoure l'église Saint-Sauveur. Au XVIIIe siècle, il était planté d'arbres dont les fruits était une des ressources du curé. Ce fut l'origine d'un conflit avec l'abbaye de Saint-Amand. Les arbres, plantés trop près de l'église étaient à l'origine de dégradations de l'édifice. Les pommiers furent sacrifiés en 1739, ainsi que le vieil if.
La croix avait été offerte par Jean-Baptiste des Roches en 1730.
A la fin du XVIIIe siècle , on enterrait encore dans l'église. Les droits étaient de 3 livres par corps. Une année, 8 sépulture s'y firent.
Vers 1860, on décida de rétablir les murs du cimetière.


Image Google Maps

 
Géographie du département de la Seine-inférieure, Bunel et Tougard, 1879, p.94.
Boos
, H. Saint-Denis et P. Duchemin, Elbeuf, 1886, pp.193-200.
Répertoire des anciennes confréries et charités du diocèse de Rouen approuvés de 1434 à 1610, Abbé Martin, Fécamp, 1936
Le patrimoine des Communes de Seine-Maritime, 1997, T. I, p.175.
Ballade au cœur d'un patrimoine préservé : Boos, Montmain et la Neuville-Chant-D'oisel, S.Talbot, 2012, p.21.