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			| Cimetières de 
			communautés religieuses | 
		
			| Les différentes communautés religieuses avaient leur cimetière 
			propre. Les moines de chœur et les abbés étaient inhumés dans l'église 
			abbatiales comme l'abbé Jean Roussel à Saint-Ouen. Quelques fois de 
			bons serviteurs avaient le même honneur (Dalles tumulaires 
			d'architectes à Saint-Ouen).
 Le serviteurs avaient leur propre cimetière à l'extérieur.
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			 En M, cimetières des serviteurs de l'abbaye de 
			Saint-Ouen
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			| Cimetières des 
			Hôpitaux | 
		
			| Les hôpitaux possédaient leur propre cimetière, 
			en plus de l'utilisation de cimetières extra muros. Le cimetière 
			Saint-Maur avait été affecté à l'Hôtel-Dieu de la Madeleine alors 
			que celui-ci était situé au sud de la Cathédrale. Le nouvel 
			Hôtel-Dieu déplacé au Lieu de Santé en 1758 dispose de son propre 
			lieu de sépulture autour de l'église de la Madeleine. L'Hospice 
			général possède le sien à l'est, contre les murailles, près de la 
			porte Saint-Hilaire. | 
		
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						 Cimetière de l'Hospice-Général (1782)
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						 Cimetière de la Madeleine ou de 
						l'Hôtel-Dieu (1722)
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			| Cimetières non 
			catholiques | 
		
			| Sous l'ancien régime (et même au XIXe siècle), il est hors de 
			question de mélanger les morts des diverses religions. la 
			littérature est peu prolixe sur les cimetières dédiés aux défunts de 
			ces cultes avant le XVIIIe siècle. | 
		
			| Cimetières juifs | 
		
			| Le cimetière Saint-Maur a été qualifié de "cimetière 
			as Juieulz" dans un document du XIIIe siècle. On trouve aussi 
			des indication de l'existence d'un "Monte Judaeorum" à la 
			même époque. Au XVIIIe siècle, un cimetière avait été réservé pour les juifs sur 
			la rive gauche, au faubourg d'Emandreville dans un lieu dit 
			Hameau des Juifs. Il se situait approximativement au croisement 
			des rues Emile Masqueray et Alexandre Barrabé. Il est difficile de 
			déterminer son ancienneté et l'époque de sa disparition. Aux dires 
			de P. Périaux, il existait encore à la fin du XVIIIe siècle. Charles 
			de Beaurepaire dit qu'il était de date assez récente, ce qui semble 
			contradictoire. Il ne reste aucune trace de ce cimetière. Il a été 
			supprimé en l'an IV, la République n'admettant plus les distinctions 
			de religion.
 Les israélites obtinrent le 23 prairial an XII (11 juin 1804) un 
			emplacement dans le cimetière du Mont-Gargan. En 1842, une 
			séparation fut introduite pour le séparer du cimetière catholique, 
			avec une entrée séparée.
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			| Cimetières protestants | 
		
			| Jusqu'en 1568 et un édit du Parlement de 
			Normandie, les Huguenots étaient enterrés avec les autres chrétiens. 
			La pratique fut alors interdite et on leur assigna un enclos situé 
			au-dessus du cimetière Saint-Maur, mais en dehors de celui-ci, dans 
			un enclos appartenant à l'Hôtel-Dieu. | 
		
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						| 
						 Plan Gomboust (1655)
 | En 1571, ils achetèrent un enclos 
						dans la rue Saint-Hilaire avec l'intention d'y établir 
						leur cimetière, ce qui devint effectif après l'édit de 
						pacification de 1576. on l'appelait aussi le Prêche car 
						les réformés s'y réunissaient pour prier.Cela ne fut pas du goût de 
						l'archevêque Charles de Bourbon qui y provoqua un 
						incident. En 1582, la fonction fut confirmé par le roi.
 D'autres troubles s'y déroulèrent en 1597.
 En 1592, pendant l'occupation de la ville par les 
						Ligueurs, l'enclos fut donné par le duc de Mayenne aux 
						religieux Minimes.
 Il fut rendu aux Protestants en 1603 suite à l'Edit de 
						Nantes et ils en furent définitivement expulsés lors de 
						la révocation du même édit.
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			| 
				
					
						| Il fallait toutefois pouvoir inhumer 
						les protestants étrangers qui décédaient à Rouen. Un sieur Dugard, propriétaire d'un terrain tout près de 
						la porte Saint-Hilaire obtint l'autorisation de le 
						mettre à la disposition de ses coreligionnaires, 
						étrangers tout d'abord, puis locaux.
 En 1736, ce fut même le seul lieu où ils pouvaient 
						ensevelir leurs morts.
 Entre 1734 et 1783, on relève 689 sépultures (au-dessus 
						de l'âge de 13 ans)
 la découverte d'ossements en 1913 au numéro 46 de la rue 
						de la Rose permet de localiser le cimetière, contre la 
						muraille de la ville.
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						 |  | 
		
			| A la fin du XVIIIe siècle, ils achetèrent un 
			autre terrain pour y ensevelir leur morts. Ce terrain était situé au 
			quartier Bouvreuil, tout au nord de la ville. L'acte d'achat, daté 
			du 26/08/1786 était passé devant le notaire Riquier avec l'ancien 
			propriétaire, François Bertrand. la communauté continua à l'utiliser 
			jusqu'en 1883, réservé sur la fin pour les descendants de ceux qui 
			en avaient fait l'acquisition. En 1840, la ville accorda aux Protestants la partie nord-ouest du 
			cimetière de la Jatte, séparé par une haie vive. A partir de 1883, 
			c'est là qu'ils furent tous enterrés.
 Après la création du cimetière Monumental, un carré y fut 
			spécialement affecté aux protestants.
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			| Cimetières 
			militaires | 
		
			| Les différentes guerres ont été à l'origine de la 
			création de cimetières militaires pour les soldats décédés. A Rouen, 
			en dehors du cimetière Saint-Sever qui présente un cas particulier, 
			aucun cimetière n'est à proprement parler spécifiquement militaire. 
			Il s'agit de carrés dédiés. | 
		
			| Cimetières des soldats morts en 1870 | 
		
			| Un petit carré du cimetière Monumental est 
			consacré à quelques morts allemands de la guerre franco-prussienne 
			de 1870. | 
		
			| Cimetière militaire anglais de 
			Saint-Sever | 
		
			| 
				
					
						| 
						 | De nombreux soldats anglais blessés 
						ont été soignés à Rouen pendant la guerre 1914-1918. Les 
						hôpitaux étaient dispersés dans toute la ville, mais 
						l'ancien hippodrome des Bruyère avait été transformé en 
						un vaste camp anglais avec hôpital militaire. Il en 
						était de même au Madrillet. On peut ajouter la 
						fréquentation du port par des navire-hôpitaux. Les morts 
						étaient enterrés dans une extension du cimetière 
						Saint-Sever.Ce cimetière est territoire britannique. Il est géré par 
						la Commonwealth War Graves Commission qui l'a construit 
						et qui en assure l'entretien. Après la guerre, le 
						gouvernement britannique a interdit tout rapatriement de 
						corps.
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						| 
							
								
									| 
									 Stèle d'un soldat canadien
 | Les tombes sont toutes 
									pratiquement identiques. Du simple soldat au 
									général, chaque tombe comporte une stèle de 
									pierre portant l'insigne du régiment.Comportant 11.436 tombes de soldats des 
									différent pays formant alors le Commonwealth 
									(9355 britanniques, 896 Australiens, 459 
									Canadiens, 185 Néo-Zélandais, 345 Indiens, 
									103 Sud-Africains 88 des Indes 
									Occidentales), c'est le plus important 
									cimetière militaire britannique de la 
									première guerre mondiale en France. on peut 
									ajouter 1 Français, 44 chinois et 4 Italiens. Il faut 
									ajouter 332 tombes militaires de la seconde 
									guerre mondiale (1940, 1944 et aviateurs 
									tombés dans la région pendant la guerre)
 |  |  |  
						| Les officiers occupent un espace particulier 
									où sont également inhumées les auxiliaires 
									féminines.Le cimetière contient également les 
						sépultures de soldats français (dont un bon nombre 
						originaires des colonies) et des Belges. Il y avait 
						aussi des soldats allemands, italiens, américains et même 
						portugais. Mais les corps des ressortissants de ces 
						nations ont été rapatriés après la fin des hostilités.
						Les 226 corps de soldats italiens ont par exemple était 
						transférés à Naples en août 1926, par voie maritime, sur 
						le Tordis.
 |  | 
		
			| Une chapelle a été construite au milieu du 
			cimetière militaire par l'architecte anglais Sir Reginald Bleomfield. 
			Il est maintenant vide et ne sert plus au culte. Un monument a été 
			édifié le long du mur ouest. | 
		
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						| 
						 La chapelle
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						 Le Monument
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			| Carré militaire allemand dans le 
			cimetière du Nord | 
		
			| 
				
					
						| Un certains nombre de militaires 
						Allemands sont morts à Rouen pendant la première guerre 
						mondiale. Il s'agissait de prisonniers de guerre. Les principaux 
						camps de la régions étaient à Biessard, Croisset, à 
						Rouen au quai de France et à Saint-Aubin-Epinay.
 A Grand-Quevilly, existait un dépôt de prisonniers malades.
 Une centaine de tombes sont regroupées dans le coin 
						sud-est du cimetière du Nord.
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						 |  | 
		
			| Cimetière militaire français de 
			Saint-Sever | 
		
			| 
				
					
						|  |   | Au fond de la partie française du 
						cimetière Saint-Sever, se trouve un ensemble de tombes 
						entourant un imposant monument aux morts. Un mur en 
						demi-cercle porte les noms de près de 6.000 soldats 
						français morts pendant la première guerre mondiale. 
							
								
									| 
						 Tombes de soldats français |  |  | 
		
			| Cimetière militaire belge de Bonsecours | 
		
			| 
				
					
						| 
						 Allée où se trouvaient les tombes belges
 | Un petit cimetière militaire belge 
						(une dizaine de tombes) se trouvait dans le cimetière de 
						Bonsecours. Un hôpital militaire destiné aux soins aux 
						blessés de ce pays se trouvait non loin de là, dans 
						l'ancien Casino et sur le plateau des Aigles. 74 soldats 
						y décédèrent. 49 corps non réclamés par les familles 
						furent inhumés sur place. On avait fait venir des 
						sachets de terre belge venant de Nieuport qui furent mis 
						avec les cadavres.Les tombes ont été transférées à Sainte-Anne d'Auray 
						(Morbihan) en 1984.
 L'ancien carré militaire a toutefois été conservé autour 
						du monument était dédié au roi des Belges, Albert 1er.
 Ce monument, inauguré en 1936, en présence du comte de 
						Kerkove, ambassadeur de Belgique, a été construit avec 
						une pierre provenant du rocher de Marche-les-Dames où le 
						roi des Belges a trouvé la mort en 1934.
 La plaque est du sculpteur Firet.
 
						(Il y a six tombes de soldats belges au cimetière 
						Saint-Sever et 4 au cimetière de l'ouest) |  | 
		
			| Carré militaire du cimetière de 
			Petit-Quevilly | 
		
			| 
				
					
						| Un carré militaire est situé dans le 
						cimetière communal de Petit-Quevilly. Il comprend un 
						monument aux morts de la guerre franco-prussienne de 
						1870, des plaques où sont gravés les noms des 399 
						soldats quevillais morts en 1914-1918, des 71 mots de la 
						guerre 1939-1945 et des 9 morts de la guerre d'Algérie.Un carré regroupe quelques tombes qui ont la 
						particularité de ne pas contenir de corps.
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						 |  | 
		
			| Carré militaire du cimetière de 
			Bois-Guillaume | 
		
			| 
				
					
						| 
						 | L'ancienne école Jouin-Lambert 
						(Devenue maintenant l'Hôpital de Bois-Guillaume) a servi 
						d'hôpital militaire anglais pendant la première guerre 
						mondiale.Le cimetière communal a reçu les dépouilles de 681 
						soldats : 610 Britanniques, 19 Canadiens, 38 
						Australiens, 7 Néo-Zélandais, 3 Sud-Africains, 3 des 
						Indes Occidentales Britanniques et 1 Italien.
 Pendant la seconde guerre mondiale, un Canadien y a 
						aussi été enterré.
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			| Cimetière militaire de Maromme | 
		
			| C'est à l'occasion de l'agrandissement du cimetière de Maromme 
			que fut décidée la création d'un cimetière militaire. Ce furent des 
			prisonniers de guerre allemands qui effectuèrent les travaux. A côtés des victimes de la guerre de 1939-1940, on inhuma les 
			victimes de celles de la guerre de 1914-1918 qui avaient été 
			ramenées de l'ancien cimetière au bas de la côte.
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			|  | 
		
			| Tombes isolées | 
		
			| Pendant très longtemps, il était possible de choisir son lieu de 
			sépulture en dehors des cimetières. Voici deux exemples de cette 
			pratique qui présentent quelques singularités | 
		
			| 
				
					
						| 
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						 |  
						| Dans la forêt de la Londe, au lieu-dit 
						les Longs Vallon, une tombe est pieusement entretenue 
						par les employés de la SNCF. Il s'agit de celle d'un 
						Mobile de la guerre de 1870, Jean-Baptiste Delavigne. Il 
						avait manifesté sa volonté d'être inhumé là où il 
						tomberait. Victime des combats, il avait été inhumé sous 
						les arbres de la forêt. La construction des viaducs 
						amena le déplacement de la tombe là où elle est 
						maintenant. | Un riche notaire et industriel parisien, 
						Albert Dubost, avait acheté les terrains où se trouvent 
						maintenant le campus universitaire de Mt-St-Aignan. Il y 
						avait fait construire un pavillon de chasse (qui est 
						maintenant une partie de Rouen Business School) Ses 
						amitiés avec le préfet de l'époque lui permirent 
						d'établir la sépulture familiale sur sa propriété, 
						dominant le panorama de Rouen. (Voir mon Livre
						
						Rouen Insolite et secret, Tome 1)
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