PRIEURE SAINT-MICHEL

 

Ce prieuré dépendant de l'abbaye de Saint-Ouen est une création manifestement ancienne puisque sa possession est confirmée aux moines par le duc de Normandie Richard II.
Situé sur un replat de la côte, il ne fit pas beaucoup parler de lui pendant son existence. On sait seulement qu'en 1140, les précieuses reliques de Saint-Romain et de Saint-Ouen qui venaient d'être restituées par l'abbé de Saint-Médard de Soissons s'arrêtèrent dans le prieuré avant de faire une entrée triomphale dans la ville.
Il eut à souffrir des guerres. Sa position stratégique dominant la porte Martainville, l'une des plus  importantes de la ville, en faisait un enjeu pour les assaillants et un danger pour les défenseurs. Il fut mis en défense au XVe siècle, et c'est cet aspect que nous découvrons dans le Livre des Fontaines. Il souffrit particulièrement des guerres de religion : détruit par les protestants en 1562, relevé et entouré par une fortification sommaire (le fort Montgommery), il fut à nouveau détruit en 1592 et remplacé par une petite chapelle qui subsista jusqu'à la révolution. Elle fut alors vendue 2.900 livres avec les quatre acres de terre qui en dépendaient.
Les derniers pans de murs s'effondrèrent dans les premières années du XIXe siècle. De nos jours, ses substructions sont souvent confondues avec le Monastère de Sainte-Catherine.

   

Bibliographie
Ch. de Beaurepaire, Notes Historiques et archéologiques, 1888, p. 1-14.
L. de Duranville, Essai sur l'Histoire de la Côte-Sainte-Catherine, 1857, p.10.
H. Eloy, La Côte Sainte-Catherine près Rouen. Bull. A.M.R., 1935-1938, p. 128.
F. Farin, Histoire de la Ville de Rouen, 1668, t. 3, p. 78.
T. de Jolimont, Les Principaux édifices de la ville de Rouen en 1525, 1845, p. 18.
Le Cocq de Villeray,  Abrégé de l'histoire de la ville de Rouen 1759, p. 376.
A. Lesguilliez, Lettres sur la ville de Rouen, 1826, p. 204.
N. Périaux, Dictionnaire Indicateur Historique des rues et places de Rouen, 1870-71, P. 600.


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