N’obtenant pas de pouvoir
envoyer des députés spéciaux du commerce aux Etat généraux, elle
soutient les députés du Bailliage. Malgré tout, le grand courant de
liberté qui souffle alors, balaye les chambres de commerce.
La juridiction consulaire est
supprimée comme tous les tribunaux d’exception. L’Inspection des
Toiles disparaît à son tour ainsi que l’Octroi, ressource principale
de l’institution.
Le 14 juin 1791, la loi le chapelier supprime les Corporations. Les
Chambres de Commerce ne sont pas visées mais, un décret de
l’Assemblée Constituante du 17 septembre 1791 les met hors la loi.
La Chambre de Commerce de Normandie se saborde en octobre 1791, le
Palais de la Bourse et la Bourse Découverte devenant bien national.
Cette dernière sera détruite le 25 février 1794.
La juridiction consulaire renaît presque immédiatement sous la forme
du Tribunal de Commerce. La Chambre elle-même revit sous la forme
d’un Bureau départemental du Commerce. Plusieurs sociétés, comme La
Société du Commerce de Rouen ou la Société Libre du Commerce et de
l’Industrie assureront la transition et se réunissent dans le Palais
des Consuls. Leur rôle sera important dans ces temps très troublés
marqués par les famines et les émeutes. La Bourse Découverte sera
reconstituée au même endroit mais ne retrouvera pas sa magnificence.
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La
Bourse découverte |
La Bourse découverte |
Avant la constitution
de la juridiction consulaire, dès la fin du moyen âge, il
est très vraisemblables que les marchands, négociants et
usagers du port avaient l’habitude de se retrouver sur les
quais pour traiter leurs affaires. Les différents étaient
jugés par les juridictions communes, en particulier dans la
Cathédrale ou ses abords.
Dès le XVIe siècle, le fait est attesté. C’est à
proximité des quais, dans le couvent des frères Cordeliers,
que se réunit l’embryon de ce qui deviendra la juridiction
consulaire.
C’est en 1664 que fut formalisé pour la première fois le
lieu de réunion de la Bourse.
Il s’agissait d’un espace de 110 mètres de long sur 12 de
large, contre la muraille sud de la ville. |
Il n’était à l’origine délimité que par
des bornes (les heurteux) destiné à empêcher la circulation
des voitures et des cavaliers. Il était garni de bancs et
sans doute déjà planté d’arbres. C’est en 1730 qu’il fut
clôturé par une grille pour empêcher les faillis et les
malhonnêtes qui se mélangeaient aux marchands.
Au milieu du mur de la ville se trouvait un méridien chargé
de donner le midi vrai et utilisé pour le réglage des
horloges.
Les nécessités de l’alignement des quais et les évènements
de la Révolution française furent fatales à la Bourse
découverte. Seul le méridien en subsiste, transporté dans
les jardins de l’Hôtel de Ville. |
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