La Chambre de Commerce de Normandie (1703-1791)
|
||||||||
|
La Chambre de Commerce et les Phares |
|||
|
Fidèle à sa vocation de développer le commerce, la
Chambre de Commerce de Rouen fut amenée à s’intéresser aux outils de
la navigation, pas seulement pour les accès à Rouen, mais pour toute
la province de Normandie. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, le balisage des voies de navigation resta sommaire. Notre région ne connaissait pas les phares (il n’y en avait que quelques uns sur les côtes de l’Atlantique). En 1765, elle proposa ses services pour la construction de quatre phares (Gatteville près de Cherbourg, La Hève près du Havre, Ally près de Dieppe). Le projet n’était pas des plus faciles, les oppositions étaient nombreuses. Certains milieux consulaires avaient peur que leur coût pèsent lourdement sur le commerce, l’Amirauté voyaient d’un mauvais œil les « civils » gérer le personnel de ces installations. |
||
Grâce à l’appui du Duc de Choiseul, un arrêt du
Conseil d’Etat autorisa en 1773 la Chambre de Commerce à lancer la
construction, financée en particulier par la caisse de l’Octroi des
Marchands. L’exploitation fut financée par une taxe modique sur les
navires fréquentant les ports. La première solution d’éclairage retenue était des brasiers de charbon de terre. Bien vite on s’aperçut qu’elle était coûteuse et peu pratique. En 1780, une nouvelle solution fut trouvée. C’était le réverbère Sangrain, utilisant de l’huile à la place du charbon. La Chambre de Commerce conserva la gestion du service des phares jusqu’à la Révolution. Elle transmit alors ses responsabilités au directoire du département nouvellement créé. |
|
© Copyright Jacques Tanguy , 2002-2017