Edit de 1556 |
Dès le
moyen âge, les marchands sentirent la nécessité de
s’organiser. On sait peu de choses sur ce qu’ils firent à
Rouen. Ils devaient se réunir sur les quais, contre la
muraille de la ville.
Dès 1477, une juridiction spéciale fut créée pour « La
conservation des Foires ». Son activité était limitée aux
trois périodes où marchands autochtones et marchands forains
devaient régler leurs différents sans délai.
Ce ne fut qu’au milieu du XVIe siècle que le
projet d’une juridiction consulaire permanente et d’un lieu
couvert pour la tenue de la Bourse aboutirent.
En 1517, les marchands demandèrent à François Ier
de pouvoir juger leurs différents « sans y laisser
plaider avocats ni procureurs ».
En 1547, le principe de la construction d’une bourse,
estrade ou change est agréé par le Roi.
En 1556, les lettres patentes furent données. Elles ne
furent enregistrées par le Parlement qu’en 1563, après une
lutte acharnée.
L’institution nouvelle commença à fonctionner dans le
couvent des frères Cordeliers qui se trouvait au bout de la
rue de l’Estrade qui menait à la Bourse découverte sur les
quais. Le premier greffier en fut Antoine Massias qui avait
joué un rôle de premier plan dans sa création.
Il fallait des locaux. En 1586, Laurent Massias (fils
d’Antoine) vendit à la compagnie un groupe de maisons dans
la rue de l’Estrade. En 1623, une seconde acquisition permit
d’étendre les locaux à une grande partie de la rive est de
la rue de l’Estrade que l’on commençait à appeler la rue des
Consuls. |