Saint-Vivien

Eglise Saint-Vivien

A l'origine, ce n'était qu'une petite chapelle en dehors de la ville. D'après la tradition, elle aurait été fondée par Saint-Ouen. Son existence est attestée en 1209. Elle a été entièrement rebâtie en 1358 et agrandie au milieu du XV^e siècle. Les nefs furent prolongé vers l'ouest et une troisième nef construite vers le sud. Au début du XVI^e siècle, une quatrième nef, plus courte fut adjointe vers le sud.

Elle est formée de trois nefs voutées de bois, en forme d'église-halle. Des maisons de rapport ayant été construites contre les murs, la nef centrale a été rehaussée au XVII^e siècle (1636). Son pignon occidental était en pan de bois.

Pendant la période révolutionnaire, l'église a été fermée, son mobilier dispersé et elle est devenue fabrique de salpêtre. Elle a été rendue au culte en 1802 et est redevenue église paroissiale en 1829. Elle a abondamment été restaurée en 1855, le clocher remanié en 1861, et, entre 1889 et 1892, les frères Duthuit, financèrent la restauration de la façade.
Les anciens berceaux de bois ont été remplacés par une voûte de briques plâtrées. Les petites fenêtres situées à la base ont été murées et remplacées par des fenêtres plus hautes.

L'entrée de la chapelle des Mathurins, située dans le mur sud, possède une voûte à clef pendante d'une remarquable virtuosité.

Clergé

En 1770, le clergé se composait de 31 personnes :
17 prêtres
2 sous-diacres
12 acolytes
En 1834, le curé était M. Aubouin, 16, rue de la Pomme d'Or.

Mobilier

L'église contient un mobilier de qualité.


L'ancien jubé du XVIII^e siècle avait été détruit en 1761. Il a été remplacé par une belle poutre de gloire (l'Arcade du Crucifix), œuvre de Carhaix supervisée par Defrance, achevée en 1764. l'arc est formé par des palmes et décoré de têtes de chérubins. Il est surmonté d'un Christ en croix posé sur un globe mordu par un serpent.	Le retable avait été fabriqué entre 1691 et 1700 pour l'église du couvent des Cordeliers par Millet-Déruisseaux. La sculpture représente l'agonie du Christ au Jardin de Oliviers. Transporté dans l'église après la Révolution, il a été adapté par le sculpteur Jadoulle. Deux autres retables occupent les chapelles Sainte-Croix (XVII^e s.)et Saint-Joseph (début XVIII^e s.) Le premier est celui de l'ancien autel de la Vierge. Il est l'œuvre d'Etienne Mazeline.	La chaire provient de l'ancienne église Saint-Michel. Elle date de 1734 et est l'œuvre du sculpteur Claude Le Prince. Le panneau central représente le Christ à l'âge de 12 ans, parmi les docteurs dans le Temple de Jérusalem. Les panneaux latéraux sont décorés de motifs religieux

Les stalles correspondent à un document du XVII^e siècle. Elle ont été réalisées par le menuisier Longueil et le sculpteur Théroulde assistés du serrurier Couvrechef.	Une belle Pietà du XV^e siècle (1493) est abritée par un dais gothique flamboyant. Elle était peut-être dans la chapelle des Mathurins	Des croix de consécration subsistent sur les murs. Elles ont été restaurée d'une façon quelque peu abusive au XIX^e siècle.

Tableaux

Quelques tableaux remarquables ornent les murs. La Visitation (XVII^e siècle) est attribuée à Jouvenet.
La Dormition de la Vierge, de La Champagne Le Feyre, du XVII^e siècle, est attestée à Saint-Vivien en 1851.


Assomption de la Vierge	Résurrection (Flandres XVI^e siècle)	Adoration des Mages (XVIII^e s.)	Annonciation


Visitation (XVII^e s.)	Dormition de la Vierge (XVII^e s)	Présentation au Temple (XVII^e s.)

Horloge

Horloge :

L'horloge de Saint-Vivien est maintenant conservée dans le Gros-Horloge. Il ne reste sur place que le cadran. Il n'y a qu'une seule aiguilles, celle des heures.
Sa présence est mentionnée dès le XV^e s. Elle se contentait de sonner les heures.
Différentes modifications ont été apportées au cours des temps. Elle sonnait les quarts. Le cadran extérieur s'inspire certainement de ceux du Gros-Horloge. A l'origine elle était dotée d'un échappement à foliot, qui a été remplacé par un échappement à cheville au XIX^e siècle.

Vitraux

Les vitraux de l'église sont pratiquement tous des XIX^e et XX^e siècles. Seuls quelques fragments anciens ont subsisté encore que les plus importants ne soient plus dans l'église.
Des fragments anciens de vitraux de la fin du XV^e siècle restent dans la rose occidentale cachée par les voûtes en plâtre.
La chapelle saint-Vincent contient des fragments du XV^e siècle.
Le Musée National du Moyen Age, à paris, garde un panneau date de 1475 représentant une adoration des mages.
Le reste a été vitré de neuf à partir de 1860. Les vitraux sont des verriers Pierre-Jules Boulanger et Laurent-Gsell. Ces verrières, endommagées pendant la seconde guerre mondiale, ont été restaurées par le verrier Durand entre 1984 et 1988.

Voir les vitraux sur Rouen-Histoire

Orgues

L'orgue de tribunet primitif datait de 1515. Le buffet détait du XVI^e siècle (1556). Il avait été construit par Pedro de Estrada. Les panneaux Renaissance ont été attribués sans preuve aux frères Anguier. ils représentent des femmes jouant de la musique.
L'instrument, qui se trouvait dans la nef nord, a été transporté au revers de la façade en 1659. Le menuisier de la paroisse, Pierre Couture, fut chargé de l'ouvrage et le facteur Claude de Villers eut la tâche d'approprier le vieil instrument.
En 1710, le buffet a été agrandi par Jean-Pierre Arnoult et l'instrument reconstruit par Charles Lefebvre en 1784.
Une reconstruction est intervenue en 1898, par Georges Krischer.
l'instrument a été restauré au milieu du XX^e siècle par Jacquot Lavergne.

L'orgue de chœur a été construit en 1860. Il a été restauré en 1991 par J.-M. Cicchero.

Cloches

Le clocher ne renferme qu'une cloche nommée Louise-Geneviève datant de la fin du XVII^e siècle ou du début du XVIII^e (Le curé Sevestre qui l'a bénie a officié de 1694 à 1725). Elle avait été fondue par Jacques et Gabriel Buret.

Confréries

Localisation

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Bibliographie

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