Monastère du
Précieux-Sang |
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C’est par un
acte du 11 septembre 1657 que l’archevêque de Rouen, François III de
Harlay de Champvallon, accorda aux religieuses l’autorisation de
s’installer hors la ville. La permission des conseillers et échevins
de la ville avait été nécessaire et les lettres patentes du roi, en
date du 26 mars 1658, entérinait leur établissement dans la rue
Crevier, en face de la rue du Roi, sur le territoire de la paroisse
de St-André-hors-la-Ville, en bordure de la paroisse de St-Gervais
(aucun de nos plan ne permet de localiser l'implantation).
Elles étaient conduites par leur protectrice, madame de Nemours, la
fille du duc de Vendôme et appartenaient à l'ordre de
Saint-Dominique. |
La construction des deux ailes du couvent avait été entreprise. Le
12 novembre 1658, le grand vicaire de l’archevêque de Rouen, le
sieur Gaulde, Docteur en Sorbonne, avait béni une petite église
conventuelle construite face à la rue Crevier.
Placée sous le vocable de St-Dominique mais également sous la
titulature de Ste-Catherine de Sienne, l’église était le siège de
deux confréries, celle de Notre-Dame du Rosaire et celle du
“Précieux-Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ”. Cette dernière avait
été fondée par une noble dame, Marie-Anne de Pestel, la fille du
marquis de Normanville.
L’emplacement du couvent s’avérait d’une ampleur considérable, de la
rue Crevier jusqu’aux actuelles rues Lézurier de la Martel et Guy de
Maupassant. Les religieuses détenaient toutes les maisons du côté
nord de la rue St-André.
Vers 1662, Marguerite Corneille (née à Rouen avant 1650 et morte
vers 1718/1719), un des nombreux enfants de Pierre Corneille, le
grand écrivain et poète rouennais, avait pris l’habit au couvent du
Précieux-Sang de Rouen, au Faubourg Cauchoise, sous le nom de sœur
de la Ste-Trinité.
Le couvent subsista pendant moins d’un siècle. Il dut fermer ses
portes avant le milieu du XVIIIe siècle. Les dernières
occupantes partirent en 1740. Elles réunirent leurs biens à ceux des
Bénédictines du St-Sacrement de Rouen en 1764.
L’église conventuelle disparut probablement peu après.
Jusqu’en
avril
1990, deux ailes semblables et symétriques du XVIIe
siècle subsistaient. La partie inférieure était en pierre et les le
surcroît des combles étaient en pans de bois. Elles furent démolie
pour construire des logements neufs. |
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Clergé |
En 1770, le clergé se composait de 2 personnes :
1 religieuse-professe
1 novice. |
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Localisation |
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Bibliographie |
Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. VI,
p. 433-435.
Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de
Villeray, 1759, p. 458-459.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de
la France, J. J.
Expilly, Tome VI, 1770, p. 457.
Répertoire
archéologique du départ. de la S.-Inf.,
Abbé Cochet, 1871, col, 386.
La ville évanouie, Rouen, P. Quéréel, 1999, p. 208-211.
Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine et J. Tanguy, 2004, p.
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