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Jean de La Barrière fondateur de la congrégation, abbé
commendataire de l’abbaye des Feuillants, il mourut à
l'abbaye de Saint-Bernard aux Thermes, à Rome le 25
avril 1600. La communauté rouennaise ne fut créée
qu’en 1612 par lettres patentes du roi, et
l’installation effective en 1616. Le 19 mai de cette
année, ils s’établirent dans l’ancien collège des
Bons-Enfants, dans la rue du même nom, sous la
protection du gouverneur de la province, le maréchal
d’Ancre.
Ce collège pour garçons avait été fondé, en 1358, pour
l’instruction des enfants pauvres (boni pueri) de
la ville, sur la paroisse de St-Vigor proches des murs
d’enceinte, non loin de la porte Cauchoise, et supprimé
en 1556. |
Tout en
enregistrant à contrecœur les lettres qui autorisaient
l’établissement des Feuillants, le Parlement de
Normandie éleva des plaintes contre le trop grand nombre
de couvents et de religieux qui existaient dans la ville
à cette époque.
Les Feuillants, à peine arrivés, utilisèrent le petit
sanctuaire qu’ils trouvèrent dans l’ancien collège. Ils
en firent leur église conventuelle. Le corps de logis et
les bâtiments leur furent concédés par lettres patentes
du 3 avril 1618. Ils avaient le droit d’utiliser la
promenade pratiquée sur une portion des remparts proches
du monastère.
Ils essaimèrent rapidement dans la région. Dès en 1603,
ils avaient créé un couvent de leur ordre à
Ouville-l’Abbaye. En 1621, ils firent l’acquisition
d’une seconde maison à Ectot-l’Auber (Seine-Maritime).
En 1646, les Feuillants de Rouen rebâtirent très
simplement leur église, sans aucune décoration.
Elle était petite et basse et reçut le titre de
Chaire de saint Pierre.
Après la Révolution, le monastère des Feuillants ainsi
que son église furent fermés et détruits.
Le percement de la rue de Lémery, en 1792, fut en grande
partie responsable du démantèlement de l’ancien site,
transformé encore plus profondément par la création en
1861 de l’actuelle rue Jean Lecanuet (ancienne rue
Thiers ou rue de l’Hôtel de Ville). |
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Histoire de la ville de Rouen, F. Farin, 3e ed., 1738, t. V,
p. 72, t. VI, p.359-364.
Abrégé de l'histoire ... de la ville de Rouen, Lecoq de
Villeray, 1759, p. 433-434.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de
la France, J. J.
Expilly, Tome VI, 1770, p. 445.
Tableau de Rouen, Machuel, 1777, p. 174.
Description
historique des maisons de Rouen, E. de la Quérière, 1821, p.259.
Notes
historiques sur le Musée de peinture de la ville de Rouen,
Charles de Beaurepaire, B.C.D.A., 1852-1853, p. 428.
Notices archéologiques,
J.-M. Thaurin,, 1865, p. 3-11.
Répertoire
archéologique du départ. de la S.-Inf.,
Abbé Cochet, 1871, col, 384.
Tableaux
français du XVIIe s. et italiens des XVIIe et XVIIIe s.
P. Rosenberg, 1966, p. 187.
La peinture d'inspiration religieuse à Rouen au temps de Pierre
Corneille,
M.A. Dupuy, 1984, p. 144.
Rouen aux 100 clochers, F. Lemoine, J. Tanguy, 2004, P. 114. |