Yville-sur-Seine
 
Eglise Saint-Léger

Commencée au XIIe siècle, elle a été dédiée le 24 avril 1265 par Eudes Rigaud, archevêque de Rouen.
Elle a été ravagée par les réformés au XVIe siècle.
Entre le chœur et la nef, une voûte sur croisée d'ogives peut être datée du XIIe siècle.
Le chœur est à deux travées. Il est couvert d'un berceau de bois. Le chevet est plat.


La nef de quatre travées est couverte aussi d'un berceau de bois. Les entraits sont terminés par des engoulants frustes.
La construction du XIIIe siècle est visible sur le pignon ouest et au niveau du chœur.
Des modifications intervinrent au XVe siècle.
Le clocher a été reconstruit au XVIIIe siècle à la charnière de la nef et du chœur.
Une sacristie a été construite en 1874 et la voûte refaite en 1894. En 1904, on réaménagea la fenêtres et les vitraux. le linteau de la porte occidentale porte, à l'intérieur, les dates 1265 et 1904, la dédicace et la restauration.

 


Le pélican, porte sud.

La porte sud est surmonté d'un bas relief représentant un pélican.
Une pierre du côté droit, à l'extérieur porte la trace de nombreux clous. C'est le souvenir d'une ancienne pratique qui consistait à y fixer des rubans pour obtenir la fécondité.

Mobilier

Le mobilier comprend un retable où est inséré une toile de 1810. Elle représente un marin venant faire hommage à la Vierge, rappel de l'activité marine de beaucoup d'habitants du village.
A la croisée de la nef et du transept le poinçon porte un Christ en Croix, comme une poutre de gloire.
 

Dans le chœur, un coffre de confrérie possède quatre serrures.

Un christ adossé au poinçon de la dernière ferme surmonte le haut de la nef.

 
Vitraux
L'église possède, dans une baie du côté nord de la nef, un vitrail du XVIe siècle classé Monument Historique en 1908. Il s'agit d'une Annonciation très restaurée en 1903 par J. Boulanger (fen. 5). Une verrière neuve représentant l'éducation de Jésus avait été posée pas le même (fen. 6). L'ensemble des vitraux a été inauguré le 25 septembre 1904.

fen. 5 : Annonciation du XVIe siècle

fen. 6 : Education de Jésus (XIXe siècle)

Huit verrières hagiographiques ont été créées vers 1904 par Maurice Muraire d'Evreux (successeur de Duhamel-Marette). Selon d'autres informatins, elles serait sorties de l'atelier de Boulanger. Ils sont marqués des armes de donateurs, vraisemblablement de la famille de Maurès de Malartic, propriétaires du château (fen. 1, 4 et 9). La fenêtre 2 porte, à gauche, les armes des royaumes de Castille et de Léon surchargées d'un écu portant trois fleurs de lys, accompagné, à droite d'un écu composite mariant croix potencées (royaume de Jérusalem) et fleurs de lys, peut-être la maison d'Anjou. Cette fenêtre a été offerte par Don Carlo (1848-1909) lors d'un séjour au château d'Yville. La fenêtre 4 porte, à côté des armoiries des de Maurès de Malartic, les armes de la famille de Bourlémont. La fenêtre 7 porte les armes de la famille Pontevès-Bargème.

fen . 1 : Jésus et les enfants fen. 2 : N.-D. de Lourdes fen. 3 : Saint-Romain fen. 4 : Marie-Madeleine
fen. 7 : Le Christ fen. 8 : Saint-Louis fen. 9 : Saint-Paul (?) fen. 10 : Evêque martyre

Les deux dernières fenêtres de la nef ont été offertes par la famille Bertin en 1902. Ils représentent un saint évêque et sainte Eulalie.

Cloches
Une cloche avait été offerte par Antoinette Goujon en 1868.
Confréries
Confrérie en l'honneur de saint Léger approuvée au début du mois d'octobre 1440.
 
Chapelle du château dédiée à Saint-Louis

Elle est dédiée à saint Louis d'Anjou (ou saint Louis de Toulouse) 1274-1297.
Selon la tradition, la chapelle aurait été construite au XIIIe siècle, a proximité de l'église Saint-Léger (peut être là où se trouve la chapelle funéraire de la famille Malartic).
Elle avait été déplacée dans le parc du château. Elle a été visitée en 1723 au moment de l'achat par Prosper Goujon, marquis de Gasville. Située dans la cours d'honneur, à 50 mètres du château, elle mesure 13 mètres de long, sur 6,5 mètres de large et est dotée de 4 fenêtres. Elle est lambrissée de sapin et possède un plafond ou une voûte de plâtre.
Elle est en cours de restauration.

 
Cimetière


image Google Maps

Le cimetière est autour de l'église du village. Au sud, il est ombragé par un vieil if. Près de l'arbre s'élève un beau calvaire de pierre attribué au XIIIe siècle. Il porte une figure d'agneau nimbé tête baissée.

 
Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure, Cochet (Abbé), 1871, col. 323.
Géographie du département de la Seine-inférieure
, Bunel et Tougard, 1879, p. 320.
L'Architecture et la Construction dans l'Ouest, 1904, n°10, p. 126.
Répertoire des anciennes confréries et charités du diocèse de Rouen approuvés de 1434 à 1610,
Abbé Martin, Fécamp, 1936
BCDA, XXVII, 1970-71, p. 293-294.
Le patrimoine des Communes de Seine-Maritime, 1997, T. I, p. 450.
Les vitraux de Haute-Normandie,  2001, p. 437.
Yville-sur-Seine, mémoires d'un jardin en Seine, Pierre Molkhou, p. 6.