Moulineaux
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Eglise Saint-Jacques-le-Majeur |
La chapelle avait été donnée par Henri II à la
léproserie de Saint-Julien. Elle avait été érigée en
cure par l'Archevêque Pierre de Colmieu en 1240. |
La nef et le chœur de l'église ont été élevés dans la
première moitié du XIIIe siècle, lorsque la
paroisse a été érigée.
Elle est composée d'une seule nef de quatre travées,
terminée par une abside polygonale. Les murs sont
épaulés par des contreforts massifs. les murs latéraux
portent une décoration d'arcatures aveugles surmontant
une frise de trèfles. La porte est un remaniement du XIXe
siècle. Elle est surmontée d'une fenêtre géminée.
La partie supérieure du pignon présente un mur massif.
C'est le souvenir d'un clocher antérieur. Le clocher
actuel est moderne.
A l'intérieur, les clefs des voûtes sont plus élevées
que celles des arcs qui les soutiennent.
Une coutume permettait à tout prêtre d'y célébrer la
messe, sans l'autorisation du curé. C'était certainement
le souvenir d'une pratique liée à la chapelle du château
de Moulineaux.
Elle a été menacée de destruction en 1835, lorsque la
paroisse était rattachée à La Bouille. Elle est rendue
au culte en 1858. |
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Clergé |
La présentation à la cure était faite par le prieur de l'Hôtel-Dieu
de Rouen.
En 1770, le curé était M. Beguin (depuis 1764) |
Mobilier |
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Le mobilier comporte un splendide jubé en bois
sculpté du XVIe siècle (1506) grâce aux
libéralités Jean III Garin. Il est gothique vers la nef
et renaissance vers le chœur. Il est surmonté d'un
christ en croix entre deux saintes femmes (les
statuettes sont du XIXe siècle). Il a été
privé au XIXe siècle de ses supports.
La chaire a prêcher a été réalisée au XIXe
siècle avec des éléments provenant des supports du jubé.
Les statues de l'abside semblent remonter au XVIe
siècle. D'autres statues sont du sculpteur rouennais
Bonet (XIXe siècle)
Le maître-autel est du XIXe siècle, comme le
chemin de croix, œuvre de Mme Buquet.
Les fonds baptismaux sont de l'époque romane. |
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Vitraux |
La vitrerie de l'église est connue grâce à
Eustache-Hyacinthe Langlois.
La fenêtre la plus importante a été attribuée à tord à
saint Louis et à Blanche de Castille. Elle peut être
datée vers 1250. Elle a été outrageusement restaurée en
1855 par Théodore Bernard. Elle représente une
Annonciation et une Vierge à l'Enfant surmontant les
donateurs. Elle a été restaurée par Jean-Jacques Gruber
en 1960. Il n'a gardé que les trois médaillons du XIIIe
siècle.
Deux autres fenêtres contenaient des représentations de
saint Jacques.
Les fenêtres actuelles contiennent des vitraux réalisés
en 1860 par Nicod, à l'initiative de l'abbé Le Clerc.
ils développent l'histoire de saint jJcques et de saint
Louis. Ils ont été offerts par de riches paroissiens
comme la famille Cosserat. |
Dessin
d'Eustache-Hyacinthe Langlois |
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Dessin
d'Eustache-Hyacinthe Langlois |
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Chapelle du manoir des Garins |
Souvent appelé, à tord, manoir ou logis
de Caradas (confusion avec la logis des Caradas de
Rouen), elle appartenait aux Garin, famille originaire
du Pays d'Auge. Le plus ancien membre connu de cette
famille était Jean Garin, surnommé Carados
(aimable en espagnol). Il vivait au XVe
siècle. C'est l'un de ses descendants, conseiller au
parlement de Rouen, qui fit élever le manoir (disparu en
1808) vers 1540.
Ses dimensions sont 3,10 m sur 4,5 m. Elle est
construite en pierre.
Trois petites fenêtres percent les murs. La porte est à
l'ouest. |
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Mobilier |
Des peintures murales ornent les murs et la coupole de la chapelle.
Les trois
membres de la famille Garin sont représentées avec leurs épouses. On
y voit aussi les armes de marie Le Pesant, grand-tante de Pierre
Corneille. |
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Cimetière |
Le cimetière entoure l'église. Une
partie se trouve en terrasse sur la pente vers la Seine.
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Image Google Maps |
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La Semaine
religieuse du diocèse de Rouen, 19/9/1868, p.652.
La Semaine
religieuse du diocèse de Rouen, 25/9/1869, p.716.
BRépertoire
archéologique du département de la Seine-Inférieure, Cochet
(Abbé), 1871, col. 334.
Moulineaux près Rouen, son église, son histoire, V. Coipel et A.
Tougard, 1874, p.1-12.
Géographie du département de la Seine-inférieure, Bunel et
Tougard, 1879, p. 365-373.
La chapelle du Manoir de Moulineaux près Rouen, F. Bouquet,
1895.
Essai historique sur Moulineaux et le château de Robert-le-Diable,
C. Bréard, 1896, p. 73-75..
Histoire de l'agglomération rouennaise, G. Pessiot, 1990, p.
99-101
Eglise Saint-Jacques de Moulineaux, l'abbé Le Clerc et les
restauration du XIXe siècle. C. Schneider, BCDA, XL,
1991, p. 156-165.
Le
patrimoine des Communes de Seine-Maritime,
1997, T. II, p. 746-748.
Moulineaux, 1999, p. 10-14.
Les vitraux de Haute-Normandie, 2001, p.
329.
P.V. de la CDA, t. 1, p. 195. |
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