Grand-Quevilly
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Eglise Saint-Pierre |
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Une église est attestée par les documents depuis
1295.
L'église actuelle date de la fin du XVe siècle.
Elle a subi des déprédation perpétrées par les Huguenots
en 1562. la partie supérieure du clocher a disparu à ce
moment.
Elle a bénéficié des largesses des familles Montmorency
et Caban.
Elle a la forme d'une croix latine et ne possède qu'un
vaisseau et un transept.
La nef est du XVe ou XVIe siècle. Elle comporte trois
travées.
Les bras du transept contiennent des chapelles : A
gauche, la chapelle Saint-Nicolas, à droite, la chapelle
de la Vierge.
L'ancien chœur a été reconstruit en briques au milieu du
XIXe siècle (1851). Il a alors été agrandi de deux
mètres en largeur et de cinq mètres en longueur.
L'édifice a été cassé partiellement à l'inventaire des
Monuments Historiques le 13 avril 1933. |
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Clergé |
La nomination était faite alternativement par
L'archevêque de Rouen et par le seigneur du lieu.
En 1777, le curé était M. Magnan (depuis 1751) |
Mobilier |
L'essentiel du mobilier date du début du XXe siècle.
La famille Caban a offert le grand christ en bois
sculpté qui se trouve à l'entrée du chœur. Celui-ci proviendrait de
l'église Saint-Nicolas de Rouen.
De nombreuses statues ornent l'édifice et des peintures subsistent.
En particulier, les voûtes sont peintes en bleu étoilé.
Les fonds baptismaux, en marbre, aux armes des Becdelièvre ont été
offerts en 1870 par Madame la comtesse de la Chastre (inscrits à
l'inventaire sup le 19 septembre 1994) |
Vitraux |
Offerts également par la famille Caban, les vitraux ont été grandement
endommagés par un orage le 9 juillet 1853. Ils ont presque tous été
détruits lors de l'explosion du camp de munition anglais le 10 mars
1916. La rose du chœur est le seul souvenir. |
Cloches |
Avant la Révolution, l'église avait deux cloches. Une fut
supprimée à cette époque. Celle qui restait se cassa et on la
remplaça en 1803 par une nouvelle nommée Anne-Henriette. Elle
avait été parrainée par Anne-Louis-Christian Montmorency et son
épouse Henriette de BecdeLièvre. Le fondeur était Germain
Delamarre, de Rouen.
En 1845, elle a été remplacée par trois autres cloches : Honorine
(1186 kg), Louise (790 kg), Marie Eléonore (547 kg) |
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Eglise Sainte-Bernadette |
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C'était tout d'abord un simple
baraquement transformé en chapelle. Mais le presbytère
qui se trouvait à côté était plus reluisant. Face à
l'ironie de quelques anticléricaux, on décida de
construire une nouvelle église. |
Dessinée par l'architecte Henri Caron et décoré par
Sekeli, cette église moderne a la forme d'une grande
voûte. Elle est construite en béton recouvert de fusées
céramiques.
le parti était "La Gloire Pascale au travers du voile
de la pauvreté".
Elle a été ouverte au culte en 1962.
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Le décor est volontairement très simple. Les matériaux
ont été laissés à l'état naturel. La surface est celle
du béton décoffré.
Le chœur est légèrement surélevé. Le sol est en ardoise,
le mur du fond en briques cuites au feu de bois et
comporte un motif en béton teinté à l'oxyde de fer. Il
invoque l'intervention surnaturelle, en relation avec
les mystères de Lourdes.
L'autel l'ambon et les sièges du chœur sont en pierre
blanche bouchardée. La croix de l'autel est en cuivre
verni. Une lampe de sanctuaire en cristal est suspendue
au-dessus, tenue par un cordage marin. |
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Mobilier |
Le chevet est décoré de motifs abstraits du peintre P. Székely.
Le tabernacle en bronze doré et les fonds baptismaux, en pierre et
acier inoxydable, sont du même sculpteur. |
Vitraux |
Les fenêtres sont ornées de vitraux modernes des peintres
verriers Odette Ducarre et Véra Szekely. Ils sont constitués de
verre sablé, inscrit dans un découpage de tôles d'acier.
Le grand vitrail de la façade évoque la Jérusalem Céleste, celui du
chœur la lutte de l'Archange avec les ténèbres. Les vitraux des
trois chapelles évoque la joie, la souffrance et la gloire de Marie. |
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Chapelle Sainte-Lucie |
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Le quartier Sainte-Lucie prenant de l'extension
après la seconde guerre mondiale, le besoin de disposer
d'une église dans cette partie éloignée du centre ville
se fit de plus en plus sentir.
Une chapelle provisoire avait été créée en 1955. Mais
elle n'était pas adaptée. La décision fut prise de
construire une nouvelle chapelle.
Elle est résolument moderne. Elle a la forme d'une
coupole. Seule une croix près de la porte principale
indique sa fonction.
Elle a été inaugurée en 1969. |
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Chapelle du Refuge (ou Saint-Joseph) |
Elle a été construite grâce à la
générosité de M. Alfred Pimont par l'entrepreneur
Monbray.
Inaugurée en 1893, elle a été démolie
vers 1976, après la disparition des hauts-fourneaux et
des cités voisines.
Elle avait des dimensions modestes et ne disposait pas
de clocher. |
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Chapelle Charles de Foucault |
Elle avait été construite en 1970-1971, au
sud de la ZUP, près du centre commercial Delacroix. Elle
est maintenant détruite. |
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Temple protestant (détruit) |
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Le prêche protestant de Rouen avait été transféré de
Dieppedalle à Grand-Quevilly en 1599.
L'architecte le Gironday construisit en 1600-1601 un
édifice en charpente en forme de dodécaèdre, haut de 21
m et d'un diamètre de 30 m. Il n'y avait pas de pilier à
l'intérieur, ouvrait par trois portes à double battants
et était éclairé par soixante fenêtres. Il pouvait
contenir plus de 10.000 personnes.
A la fin du XVIIe siècle, le temple fut
ravagé par les élèves des Jésuites. Un arrêt du
Parlement du 6 juin 1685 décida de sa destruction.
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Cimetière |
Un cimetière mérovingien existait dans la partie nord de la
commune, là où se trouve maintenant l'usine AZF. Un sarcophage
découvert lors de la construction de l'usine, en 1929, est conservé dans le
jardin du Musée Départemental des Antiquités.
Comme partout, on enterrait autour de l'église paroissiale. Le
développement démographique conduisit à créer un nouveau cimetière
en 1839. Madame de la Châtre offrit un terrain situé à un endroit
dénommé "la Fosse sablière". Le cimetière fut
inauguré le 25 juillet 1841. Le premier à être inhumé fut Prosper Aumont,
membre du conseil de fabrique et ancien adjoint de la commune.
Un monument aux morts militaires a été élevé en 1896.
Un nouveau et vaste cimetière a été créé entre le vieux et le
nouveau bourg. |
Image Google Maps |
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Esquisse historique sur les deux communes de Quevilly près Rouen,
J.-C. Defosse, 1853.
Répertoire
archéologique du département de la Seine-Inférieure, Cochet
(Abbé), 1871, col. 333.
Histoire de
la persécution faite à l'Eglise de Rouen, P. Legendre, 1874,
plan et gravure du temple.
Géographie du département de la Seine-inférieure, Bunel et
Tougard, 1879, p. 360-363.
La semaine de ligieuse du diocèse de Rouen,29/4/1883, p.
405-406.
Bull CDA, XXXVII, 1988-89, p. 148-150.
L'Eglise
Ste-Bernadette à Grand-Quevilly, Pierre Szekely, Art Chrétien,
1963, n° 30, p. 40-44.
Histoire de l'agglomération rouennaise, G.Pessiot, 1990, p. 63, 68.
Le
patrimoine des Communes de Seine-Maritime,
1997, T. II, p. 763.
Grand-Quevilly, 1000 ans d'histoire, M. Bekaert-Couvaud, A.
Moyon, 2000, p. 34-37, 42, 43
L'architecture du 20e siècle dans l'agglomération rouennaise,
Agglo de Rouen, 2002, p.187.
Grand Quevilly - Mémoire en Images, A. Moyon, M. Bekaert-Couvaud,
2004, p.40. |
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